dimanche 6 avril 2008

Warum?


Aujourd'hui, je ne m'aime pas. Je suis trop sur les nerfs. Pourquoi? Je n'en sais rien. Le mal de dos qui dure depuis bientôt trois semaines peut sans doute expliquer certaines choses mais pas tout.

Je me connais: lorsque je suis très agressif, c'est que je veux masquer, à moi même et aux autres un malaise que je n'arrive pas à identifier. Ainsi, hier, cette altercation avec ce pauvre caissier de Casino, ce matin des paroles et des gestes de charretier vis à vis d'un autre automobiliste (qui avait tort dans sa conduite, mais tout de même!): toute cette violence part comme une décharge, comme une vapeur trop longtemps contenue. Même J., ce matin au téléphone m'a irrité.

La journée en famille s'est très bien passée, pas de tiraillements, pas de tension, et pourtant à aucun moment je ne me suis sentis bien. J'ai dû faire des efforts monstrueux pour être présent aux autres, pour ne pas leur faire la gueule. Dans la clinique où habite ma mère, j'ai par hasard retrouvé une ancienne élève qui m'a reconnu. Elle venait rendre visite à une amie. Nous avons parlé un long moment. Elle était surprise que, tant d'années plus tard, je puisse lui évoquer autant de détails avec précision. Elle avait avec elle des photos de groupe: ma classe de cinquième de 1999. Je les retrouvais tous et ai même pu lui souffler quelques noms qui lui manquaient sur la liste des élèves qu'elle avait inscrite sur le bord de la photo.

A un autre moment, ce hasard des retrouvailles m'aurait enthousiasmé, aujourd'hui sitôt après, je suis retombé dans ma mélancolie. Alors pourquoi? Avril est le mois de la mort de mon père. Je ne crois vraiment pas que la raison à mon humeur soit à chercher là. Pas assez de sommeil? Couché trop tard hier soir? Trop d'alcool absorbé alors que j'ai perdu l'habitude? Le ciel trop changeant aujourd'hui? La morosité de ce printemps (comme de tous les printemps). Le besoin de vacances?

Je n'aime pas ne pas savoir comme je n'aime pas osciller entre grand enthousiasme et humeur noire. Or, en ce moment, j'ai parfois l'impression de jouer au yoyo.

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