lundi 7 décembre 2020

Histoire de pseudonymes

Caracalla


Vus hier en replay les deux épisodes de la mini-série française : Alias Caracalla, d'après le récit autobiographique (2009) de Daniel Cordier, résistant français mort dernièrement et secrétaire de Jean Moulin. 

Trois heures sans faiblesse, passionnantes, sur la vie de ce jeune homme dont les attaches politiques vont considérablement évoluer au contact de Rex, pseudonyme de Jean Moulin dans la Résistance (aussi appelé Max) : après une jeunesse bourgeoise et une éducation maurassienne et royaliste (il était "Camelot du roi", c'est à dire vendeur du journal L'Action française), il deviendra républicain et abandonnera l'antisémitisme.

Daniel Cordier, de son côté, eut aussi plusieurs pseudonymes : Bip W, Alain (en hommage au philosophe), Charles (Daguerre, sur ses faux papiers londoniens, Dandinier sur ses faux-vrais papiers français) et même Talleyrand.

Fort bien, mais d'où sort Caracalla qui apparaît dans le titre ? Aucun de ses compagnons de cette époque ne porta ce pseudonyme. Bien sûr, l'empereur Caracalla était né à Lyon (en 188) mais le rapport est bien léger, d'autant que Caracalla est resté dans les mémoires comme un empereur cruel ayant régné par la violence, même s'il tenta d'unifier l'Empire par un édit qui accordait la citoyenneté romaine à tous les sujets libres de l'Empire (comme Moulin tenta de regrouper les divers mouvements de la Résistance)

J'ai fini par trouver l'explication (qui n'éclaire guère !) : Caracalla est un pseudonyme imaginaire choisi pour Cordier par son ami Roger Vailland dans Drôle de jeu (paru en 1945).

Et puis, par ce téléfilm, j'ai encore pu vérifier combien Lyon est belle !

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