lundi 12 novembre 2012

Momentini

- Le parc du collège, retrouvé aujourd'hui, a enfin pris ses couleurs d'automne. Je suis toujours époustouflé par cette beauté saisonnière. Ce matin, il faisait soleil, je n'avais pas mon appareil sur moi. Dans l'après-midi, j'aurais pu prendre des photos, mais il n'y avait plus de soleil. Dernier automne à contempler ce spectacle là haut.

- Notre nouvelle directrice a-t-elle eu vent qu'elle ne se faisait pas que des amis dans les enseignants? Je l'ignore mais le subodore fortement. Un mail (elle ne sait communiquer que par ce moyen) pendant les vacances pour nous remercier du travail accompli. Surprenant! Et encore plus soufflant, ce matin, alors que je faisais une bise à ma vieille amie Isabelle, elle m'en a réclamé une pour elle aussi. On ne va tout de même pas se lécher la trogne tous les jours!

- Ma mère est parfois sidérante: elle peut passer de la pire des vacheries à la plus câline des attitudes. Dimanche soir, elle m'a assis: "Ta grand-mère t'aimait bien. Approche-toi, je vais la remplacer."

- La nouvelle prof d'histoire, la folle, s'est fait teindre en blond. Elle était déjà blonde, mais là, c'est champ de blé! Avec des frisettes par dessus le marché. En fait, ça ne frise qu'une chose: le ridicule.

- Reçu aujourd'hui (ils ne perdent pas de temps à l'assurance retraite quand ils veulent) une lettre avec estimation du montant de ma retraite. Pas de quoi sauter en l'air de joie. Mais il y a plus malheureux.

- Dernier passage en librairie: deux Shimazaki et deux De Luca. Il y a des jours, comme ça!

- A Chambéry, appris sur une enseigne de commerce un mot que j'ignorais: une "talémèlerie". Étymologie: de taler (pétrir) et mesler (mélanger), donc en vieux français: une boulangerie.

- Sur la voûte du sanctuaire de la Vierge Noire à Myans, cette inscription censée reprendre les paroles des démons arrêtant le glissement de la montagne devant l'ancien petit oratoire de la Vierge: "Passons outre. Nous ne pouvons: la Noire nous en empêche." Ils n'ont pas pensé à lui demander ses papiers?

5 commentaires:

Cornus a dit…

Il y avait hier de bien belles couleurs dans le matin ensoleillé à mon tarvail. Mais pas d'appareil non plus...

Ta directrice n'aurait-elle pas, entre temps, suivi une vague formation en "management" ?

Valérie de Haute Savoie a dit…

J'avais complètement zappé les vacances, mes enfants sont grands et du coup je ne suis plus trop ce calendrier. Je me disais que tu étais à la retraite :D (mais cela m'étonnait un peu, il me semblait bien que tu avais encore une année à tirer :D)

laplumequivole a dit…

De la tendresse et de la vacherie, un Calyste comme on l'aime !

Trouvé dans le Trésor de la Langue Française :
Vx. Boulanger. Je ne sais comment j'ai franchi l'intervalle de six ans à seize. Une fruitière me donnait une prune par-ci, un talmellier me jetait une croûte par-là (Hugo, N.-D. Paris, 1832, p. 121).
Prononc. et Orth.: [talmεlje], [-me-]. Littré a talemelier [-məlje]; v. aussi Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 72. Var.: talemellier, tallemellier, talmelier (Robert G. Mots et dict.). Étymol. et Hist. 1260 talemelier (Estienne Boileau, Métiers, 4 ds T.-L.); ca 1301 talmelier (doc. ds Fagniez t. 2, p. 1); 1637 talmellier (doc. ds Gdf.). De l'a. b. frq. *tarewamelo « farine de froment », cf. le m. néerl. tarwenmeel, néerl. tarwemeel « id. », comp. de tarwe « froment » et de meel « farine ».

Jean-Pierre a dit…

Je chercherai cette enseigne de "talémèlerie" lors de mon prochain passage dans ma ville natale..
Je connaissais la légende de la vierge noire du sanctuaire de Myans, qui est également un lieu de pèlerinage annuel des émigrés italiens et portugais de la région. Mon grand-père s'y rendait à pied de Chambéry. Ces émigrants gardaient de leur pays d'origine cette dévotion mariale.

Calyste a dit…

Cornus: je ne sais pas combien de temps ça va durer! (Je parle de la bonne humeur de ma directrice.)

Valérie: oui, il me reste cette année scolaire à terminer.

La plume: ça fait du bien, tantôt l'un, tantôt l'autre. Merci pour l'article: moi, je n'avais jamais rencontré ce mot.

Jean-Pierre: Elle se trouve en contrebas du château, au pied du jardin public. Je ne savais pas que tu étais savoyard de naissance.