dimanche 6 janvier 2008

J'ai quinze ans.

C'est ce que je me suis dit en enfourchant ce matin mon premier vélov'.

Ma carte était dans le courrier arrivé pendant mon absence et que je n'ai pas pris le temps d'ouvrir hier soir. Avant de partir, j'avais bien lu (enfin, en diagonale!) toutes les indications sur la "marche à suivre", si je peux dire. A la station, elle m'avait été confirmée par une dame d'un certain âge (le mien?), auprès de qui je m'étais excusé du temps que je prenais. Mais bon, une première fois, c'est une première fois!

Et me voilà parti, le livre dans le petit panier à l'avant, d'abord zigzaguant légèrement - j'ai totalement perdu l'habitude de me servir d'un vélo- puis plus posément, en me disant tout de même que l'engin était un peu lourd et le développement peu important. J'ai fini par trouver comment changer de vitesse et me suis fait rapidement au poids du vélo.

Et là,un instant de bonheur: presque seul sur la rue Garibaldi par cette matinée dominicale, le vent frais me fouettant le visage, les yeux regardant beaucoup plus haut que depuis l'habitacle d'une voiture, avec la sensation grisante d'une liberté retrouvée, sentant jouer les muscles de mes cuisses d'une tout autre façon qu'à la course à pieds. J'avais quinze ans! Jusqu'à ce que j'arrive dans la rue suivante, anodine en voiture mais bel et bien en pente quand on l'emprunte à vélo. J'ai alors dû rajouter quelques décennies à l'âge précédemment mentionné.

Ce soir, le retour s'est fait de la même manière, mais sous la pluie. Je suis arrivé trempé, en seulement dix minutes. Mais lorsque j'avais quinze ans, j'aimais par dessus tout être dehors sous une belle averse. Il m'arrive souvent aujourd'hui de rêver, quand il pleut à flots, que je suis nu sous la tornade. Et, faute de mieux, je ne prends jamais de parapluie.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bienvenue au club!

Raymond Poulidor

Anonyme a dit…

Oah, bouger? Suer? Oah!

lacustra