lundi 28 janvier 2008

L'uniforme

Toutes les minettes, de la fin de sixième à la troisième, se ressemblent. Elles m'évoquent ces dessus de cheminée de nos grand-mères, ces pots de terre grossière où l'on conservait sel, poivre, farine et autres thym et laurier.

Deux éléments essentiels à leur accoutrement: le manteau trois-quarts cintré, noir ou gris foncé, à grand rabats de col, et le legging, pantalon collant s'arrêtant à la cheville, lui aussi noir.
Pieds chaussés de sortes de petites ballerines vernies et très ouvertes sur le dessus, toujours noires.
Les cheveux sont en général mi-longs, filasses mais peignés pour masquer soigneusement une partie des joues.
Enfin, l'accessoire in-dis-pen-sable: le sac-à-bras. On ne peut pas dire sac à main, vues la taille et surtout la façon de le porter: à la pliure du coude, bras rabattu sur la poitrine, main pendante à angle droit avec le poignet. J'ai toujours envie d'y glisser une botte de poireaux et quelques branches de céleri pour faire bonne mesure et leur donner l'air de ménagères affairées rentrant du marché pour préparer la cuisine dominicale.

Il faut bien entendu avoir l'air extrêmement sérieux et occupé, voire préoccupé, sauf lorsqu'on rencontre un de ses clones, à qui l'on condescend à offrir ses joues, non pour qu'elles soient embrassées sous un baiser sonore des deux lèvres, mais effleurées par la joue identique de l'autre.

Dernière condition sine qua non: essayer de paraître beaucoup plus mûre que son âge.

Heureusement, le ridicule ne tue pas, et ce sont les marchands de sacs qui doivent être contents!

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