lundi 14 janvier 2008

Violon, en mineur.

Une certaine fatigue ce soir, comme tous les lundis, une fatigue que je n'aime pas car elle est de celles, nerveuses, qui empêchent de dormir. Est-ce dû à une journée particulièrement chargée au travail, à une reprise de rythme un peu difficile, à une tension inconsciente accumulée le dimanche en famille, à ne pas savoir comment je vais retrouver les uns et les autres? Chaque lundi m'est un peu dur.

De plus, aujourd'hui, l'hiver semble arriver: froid et humidité, Lyon comme je ne l'aime pas, quand elle nous rappelle qu'elle possède deux fleuves et un grand couloir pour les vents du nord. Une seule consolation: ces jours annonciateurs de pluie (ou de neige) nous dévoilent une vue splendide sur toute la chaîne des Alpes, au loin, dominée par le massif du Mont Blanc, si net qu'on le dirait tout proche.

H., une amie, m'a prêté sa voiture, en attendant la livraison de mon carrosse. Je n'ai donc pas pris de vélo aujourd'hui, pas plus que je n'ai fait de course à pied depuis bientôt quinze jours, par manque de temps. Je crois que je ne peux plus me passer longtemps d'un effort physique intense. C'est de plus en plus nécessaire à mon équilibre.

Ou alors il y a bien une autre interprétation à cette relative nervosité. La perspective d'une biopsie à faire pratiquer vendredi en fin d'après-midi me pertuberait-elle plus que je ne me l'avoue consciemment? Je suis très fort pour aplanir le monticule de la taupe, mais je ne peux jamais me résoudre à tuer l'animal!

Pour finir sur une pointe d'humour, entendu dans le métro ce matin: un enfant qui retrouvait un des ses amis et lui annonçait, tout fier qu'il descendait au prochain arrêt: "Violon". C'est, en tout cas ce que j'ai compris. Je suis sorti de la rame en même temps que lui, mais pour moi qui suis un quinquagénaire confirmé, la station s'appelle "Vieux Lyon". Bah! On a l'âge de ses stations!

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