dimanche 9 juin 2019

Des galères

- Une jeune voisine, croisée à la porte de l'ascenseur,  me racontait ses difficultés. Mère de jumeaux de quelques mois, elle est en congé parental de l'enseignement et, lassée des "têtes blondes", cherche à changer de métier en passant des concours. Mais comment préparer tout ça avec deux gnomes qui commencent à marcher ? Elle n'a eu droit qu'à deux demi-journées de garde pour ses bambins dans une crèche municipale. Elle a cherché dans le privé : 80 euros par jour et par bébé. Qui peut payer ça ? En plus, son mari, qui travaille à la Général Electric, est, depuis peu, menacé de perdre son emploi. Le lendemain qui chante sera plutôt un après-demain, voire davantage...

- Les caissières (pardon, les "hôtesses" de caisse) de supermarché qui sont payées à coup de fronde et sont souvent multifonctions (remplir les rayons, trier les fruits et légumes,...). Les enseignes voulant sans doute faire des économies réduisent sans cesse le nombre de caisses ouvertes d'où des files d'attente interminables. Et à qui s'en prend-on quand la mauvaise humeur déborde ?

- Les mémés, à la fin des marchés, obligées, pour manger, de fouiller dans les cageots abandonnés avant le passage des éboueurs. Spectacle habituel depuis pas mal de temps et qui ne semble choquer plus personne.

Jeunes, vieux, tous dans la même galère et le port n'apparaît guère ! Pourtant notre chef du gouvernement n'était-il pas maire d'un havre ?

6 commentaires:

plumequivole a dit…

Mais aucun ministre n'a jamais sans doute cherché sa pitance dans les cageots de fin de marché...

Cornus a dit…

- Elle ne va pas se plaindre, elle a la chance d'avoir un emploi surpayé à ne rien faire.

- Elles ne vont pas se plaindre, elles n'ont pas fait d'études, elles sont nulles et le patron a eu la bonté de les embaucher.

- Si elles avaient bossé comme tout le monde, elles auraient de quoi se payer ce dont elles ont besoin.

Si les gens obéissaient et marchaient en cadence, tout cela n'arriverait pas. Quant au Normand, c'est un brave homme.

Calyste a dit…

Plume : et pourtant certains se salissent les mains !

Cornus : en lisant ta première phrase, j'avoue que j'ai eu un choc ! Et puis j'ai compris parce que je te connais ! Comment pourrait-on nommer la figure de style que tu emploies ?

Cornus a dit…

Calyste, je suis content de t'avoir fait douter une seconde ! Je ne connais pas cette figure de style. On pourrait parler d'antiphrases sarcastiques teintées de misanthropie dopée à la droite réactionnaire capitaliste. C'est trop long, alors on peut appeler la nouvelle cornusite, car c'est pathologique.

Calyste a dit…

Cornus : droite réactionnaire capitaliste", ça c'est un double pléonasme !

Cornus a dit…

Calyste, il faut parfois enfoncer des clous au marteau-pilon ! :-)