dimanche 24 février 2008

La valise.

Je viens de boucler ma valise. Une bonne chose de réglée! J'ai toujours un peu d'anxiété à la perspective de devoir le faire. Pourtant, après les nombreux voyages effectués avec mes élèves, je sais que cela ne me prend que peu de temps et que, l'idée ayant fait son chemin dans mon subconscient les heures, voire les jours précédents, je n'aurai pas beaucoup d'hésitation quant au choix de ce que j'emmènerai.

Je procède toujours dans le même ordre: pantalon, slips, chaussettes, mouchoirs, T-shirts ou chemises, pulls, pyjama, chaussures, linge et trousse de toilette, pharmacie de base (paracétamol et magnésium) et, s'il reste de la place, robe de chambre légère. Puis papiers, argent, chéquier et bien sûr, en dernier parce que je suis sûr de ne pas les oublier: les livres.

Alors pourquoi cette légère anxiété? Sans doute parce que le fait de faire sa valise concrétise l'idée, jusque là purement abstraite et donc non réelle, du départ. Et si j'aime être parti, je n'aime pas partir. A peu de choses près, cela se produit aussi chaque soir au moment du coucher. Je retarde, plus ou moins volontairement, l'instant où je devrai m'étendre. Et une fois au lit, j'aime être couché et je me sens bien.

L'idée de la chose est anxiogène (c'est peut-être un bien grand mot, mais je n'en trouve pas d'autres), la chose réalisée est source de plaisir. Les psychiâtres rapprocheraient sans doute cela de la peur de mourir, de partir, de s'endormir définitivement. Je ne suis pas psychiâtre et ne cherche pas à tout expliquer. Mais si leur interprétation est la bonne, j'espère alors avoir la même réaction ensuite, après mon dernier souffle, et me trouver bien là où je serai!

Pour l'instant, je suis sûr d'être bien demain là où je me rends: je rejoins mon très ancien ami A. à Avignon pour deux ou trois jours d'escapade dans le sud.

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