mercredi 6 février 2008

Contagieux.

Etrange après-midi de soleil, pas trop dans le ciel mais dans les coeurs sûrement. Pourquoi, certains jours, tout se passe-t-il au mieux, tout vous réussit-il sans effort aucun?

C'était le cas aujourd'hui. Après le déjeuner avec J., bonne entrée en matière pour le sourire ensoleillé, je décide, malgré une forme assez moyenne mais en net mieux, d'aller profiter des derniers jours de soldes à la Part-Dieu: il me faut des pantalons, tous ceux que je possède sont maintenant trop larges.

Premier magasin, premier achat. Je trouve tout de suite un modèle qui me plait. La file d'attente à la caisse est assez importante, mais se réduit vite et me laisse le temps d'échanger quelques mots gentils et quelques sourires avec deux beurettes sympathiques.

Je me souviens avoir repéré, lors d'un précédent passage dans un autre magasin, un pantalon, auquel j'avais renoncé devant l'affluence des clients. Aujourd'hui, presque personne. En plus l'article est maintenant à moitié prix. La caissière est une jeune femme très fine, au sourire lumineux. Nous plaisantons ensemble, sans ambiguïté ni fausse pudeur, sur le nom de ce pantalon (oui, le modèle a un nom): vouloir. Ce n'est pas pour me déplaire.

Ensuite, je ne peux m'empêcher de faire un tour à la Fnac, où je découvre en soldes deux CD que j'achète: Les Vêpres aux Jésuites, de Marc-Antoine Charpentier, direction Michel Corboz, et toujours dirigé par le même, le Stabat Mater de Franz Schubert, dont j'ignorais jusqu'à l'existence, et que je suis en ce moment-même en train d'écouter.

Enfin, à l'agence où je me rends pour payer le loyer mensuel de ma mère (nous lui avons gardé un appartement pour y passer ensemble les week-ends, dans ses meubles), une hôtesse d'accueil que je n'ai jamais vue me salue d'un très chaleureux: "Bonjour, vous allez bien?". Si elle m'a pris pour quelqu'un d'autre, je ne l'ai pas détrompée.

Même sourire à la poste, même chaleur dans la voix à Paris, où je téléphonais pour l'assurance de ma voiture. Pourquoi tant de gentillesse, d'humanité aujourd'hui, alors que d'autres jours sont si tristes et froids?

Peut-être, après tout, avais-je moi aussi un grand sourire rayonnant... et contagieux.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

c'est des petites miracles pour l'entrée en Carême qu'on t'envoie ?

Calyste a dit…

Pourquoi pas! Merci.

Anonyme a dit…

Sans doute aviez-vous ce jour-là un sourire de l'âme, le sourire- lumière, celui qui illumine et embelli, le contraire du sourire-séducteur et artificiel.

Calyste a dit…

Oui, j'avais cru cette lumière éteinte à tout jamais, et voilà qu'elle s'est rallumée. Un cadeau de la vie.

Patrick a dit…

Voilà un article qui donne chaud au coeur !
J'ignorais également l'existence du Stabat Mater de Schubert. En recommanderais-tu l'écoute ?