mardi 12 février 2008

Alexandrins.

Un temps plus long que d'habitude entre ces deux billets.

C'est que K. est finalement venue passer la soirée ici. Nous avons dîné, puis je l'ai aidée à répéter le texte qu'elle est en train d'apprendre pour une prochaine représentation théâtrale de Célimène et le Cardinal, de Jacques Rampal.

Nous avons donc procédé à une "italienne", c'est à dire à une récitation (pour elle, pour moi une lecture) recto tono des répliques, afin simplement de s'assurer qu'elles sont sues par coeur. Mais on ne peut rester longtemps insensible au rythme de ces alexandrins, à cette musique, entêtante un peu comme le parfum des fleurs d'acacia. Le texte est plein de l'esprit du Grand Siècle, et, bien entendu, truffé de références au Misanthrope de Molière.

C'est une expérience intéressante que de donner la réplique ainsi, et cela ravive en moi ce goût de mon adolescence pour le théâtre, pour les planches plus exactement, goût qui, je l'avoue, s'est un peu estompé depuis, suite à des soirées au TNP passées dans un ennui mortel à supporter les dernières trouvailles de troupes certes avant-gardistes mais sans aucun talent, aux textes bêtement provocateurs et vulgaires. De plus, la salle était remplie de profs et autres intellectuels à la petite semaine qui n'avaient de cesse d'étaler leur pseudo-culture en fumant des cigarettes pendant l'entracte!

Ce soir, c'était autre chose: un beau texte, une amie et mon antre. Rien n'avait été prévu. Avant, je détestais l'imprévu...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

L'agape est partagée - Riens (15) -2007. Et je soupire, car au lieu de travailler, je me promène. Je laisse ce commentaire sous le dernier billet, sinon ce serait jouer à cache-cache.
J'oubliais : j'ai beaucoup aimé le premier, POTOMAC, c'est un peu nostalgique, mais cette manière de percevoir les mots me touche beaucoup. Douces résonances. Anna F.

Anonyme a dit…

Je ne comprends rien au système BLOGGER (je crois que vous l'avez compris). Anna F.

Calyste a dit…

Merci, Anna. Cela m'a donné l'occasion d'aller relire ce que j'écrivais à l'époque (il n'y a pas si longtemps!). Je suis heureux car je n'en retirerais pas un mot aujourd'hui. Mais vous pouvez rédiger des commentaires à la suite de messages même anciens. On (=J., bien sûr; moi, j'en suis incapable)m'a installé un système qui me permet de le savoir automatiquement et de les lire aussitôt sans avoir à chercher.
Merci pour le premier texte:il me tient particulièrement à coeur. Là non plus, je ne changerais pas une virgule. Ca me rassure.