mardi 19 février 2013

L'Âge d'or

Sur la première de couverture, une aquarelle naïve représentant un jeune homme sur fond de mer et de sable où repose un coquillage. Sur la page de garde, un message, écrit au crayon à papier, à moi adressé pour me remercier d'un travail que je n'ai pas encore fait. Après, une note publiée par Albert camus dans un bulletin de la NRF, d'une beauté qui annonce la suite: " (...) Le mot pureté est un mot dont il convient de se méfier (presque autant que du mot humanisme). Mais, allié à celui de plaisir, on peut encore en faire usage. Il est donc permis de dire que L'Âge d'or est un livre pur qu'on ne voudrait mettre qu'entre des mains nettes. (...)"

Et puis le roman de Pierre Herbart, L'Âge d'or. Je l'ai lu très vite, conquis dès les premières pages, dès les premières lignes: "A seize ans, j'aimais les filles. Comme j'étais beau, elles me le rendaient bien. Cela dura jusqu'au jour où je m'aperçus que leur plaisir ne ressemblait pas au mien."Un livre tragique et lumineux à la fois, évoquant des amours entre garçons, des Amours plutôt, que l'on dévore une première fois pour voir comment l'écrivain va s'en sortir, comment il va tenir la pudeur et la joie, l'amour de la vie.

Et puis un livre que je veux relire, doucement, au plaisir de chaque mot, comme on suce un bonbon sans se presser de le croquer. Merci, Christophe, de me l'avoir fait connaître.
( Pierre Herbart, L'Âge d'or. Ed. Le Promeneur)

3 commentaires:

Cornus a dit…

Cela n'a pas l'air mal... Je n'arriverai jamais à te suivre, tu lis au moins 25 fois plus que moi.

Yo a dit…

Que ce petit livre te plaise me fait grand plaisir.

Calyste a dit…

Cornus: et je t'en remets une couche avec le billet suivant.

Christophe: j'étais déjà sûr de ton goût littéraire.