dimanche 17 février 2013

Ils sont venus

Ils sont venus, ils étaient tous là, mais pas pour voir mourir la mamma: pour permettre aux deux vieilles belles-sœurs de se revoir, comme chaque année une fois. Il y avait là deux amis de ma mère, ma cousine et son mec (qui se trouve être le gendre des amis de ma mère, et que je supporte mal), ma tante et, surprise, mon cousin, que je n'avais pas revu depuis la mort de mon père et sa nouvelle compagne, une kabyle splendide et souriante. Avec sous le bras, un énorme plat de bugnes et des fleurs pour ma mère.

Ma tante m'a fait asseoir à côté d'elle, parce que je suis son "gâté". Pour moi, elle est comme une seconde mère. J'en ai déjà parlé l'an dernier à cette époque, quand son petit signe d'adieu depuis la voiture m'avait ému parce qu'il aurait pu être le dernier. Cette année, elle a vieilli, des problèmes cardiaques, et est devenue un peu dure d'oreille. Mais nous avons bien ri tout de même. J'ai l'impression que les autres sont parfois agacés par notre complicité mais je m'en tape: elle a toujours existé et ne faiblit pas.

En partant, elle m'a refait ce petit signe, de plus en plus tassée sur son siège. Je l'ai prise en photo pendant que nous mangions les bugnes. Elle n'a pas dit non.

Quand à mon cousin, qui m'a toujours troublé, il est toujours aussi beau, malgré ses soixante-huit ans.

2 commentaires:

Cornus a dit…

Même si cela n'est pas comparable, ta tante ne me rappelle une "petite" cousine qui vivait en région parisienne (déjà plus de 20 ans qu'elle est décédée). C'était une femme extrêmement chaleureuse, racontait des tas d'anecdotes et on riait toujours avec elle. Une forme de complicité comme celle que tu évoques, complicité absente avec ses enfants.

Calyste a dit…

Cornus: heureusement qu'il y en a des comme ça!