dimanche 26 février 2012

Ingrid à la montagne



J'avais le souvenir d'une musique obsédante, de traces noires, parallèles, dans la neige, du visage lisse d'Ingrid Bergman et de celui, halluciné, de Gregory Peck. Je n'avais jamais revu ce film, je crois, et en gardais une sorte d'inquiétude d'enfant, comme s'il y était caché une vérité sur moi que je ne voulais pas affronter.

Ce soir, les choses sont en place. Arte a passé La Maison du Docteur Edwardes, d'Alfred Hitchcock. Mes souvenirs étaient exacts, mais rassurez-vous: je n'ai rien découvert qui me concerne. Pas un temps mort dans ce film, pas un moment où l'on pense tout à coup à aller aux toilettes ou à fumer une cigarette. Et même si la psychanalyse y est présentée de façon un peu simpliste, même si la belle Constance Petersen ressemble plus à un détective privé amoureux qu'à un médecin psychiatre, ça marche, on est pris dans les roueries de ce bon vieux Alfred qui se joue de nous comme un chat d'une souris qu'il sait à sa merci. Et puis, il y a aussi Dali et Ben Hecht au générique.

Une bonne façon de finir des vacances dont j'aurais bien repris une petite dose!

5 commentaires:

karagar a dit…

tout est dit, je viens de le regarder aussi

laplumequivole a dit…

Et moi je l'avais regardé il y a peu en dvd, et je dis tout pareil !

Calyste a dit…

Karagar et la Plume: unanimité donc. D'ailleurs, il faudrait être difficile pour penser autrement.

charlus80 a dit…

Je ne peux en effet que joindre ma voix à ce concert de louanges. A ce niveau le cinéma est grand et sir Alfred est son prophète...J'ai revu hier soir ''l'Ombre d'un doute'', l'un de ses meilleurs films. Le malaise et l'angoisse naissent du quotidien. Inéluctablement, imparablement. Et un Joseph Cotten IMPECCABLE...

Calyste a dit…

Charlus: je l'ai vu aussi, enfin presque entièrement puisque la fatigue de la reprise a fait que j'ai parfois somnolé. Mais ce que j'en ai vu m'a emballé !