lundi 26 juillet 2010

Au milieu des papiers de Pierre

Lorsqu'on est séparé de quelqu'un qu'on aime beaucoup.

Si tu aimes quelqu'un et que tu es séparé de lui, il n'y a rien qui puisse remplir le vide de son absence. N'essaye pas de le remplacer, tu dois simplement l'accepter sans relâche.
Cela est dur, mais comporte une grande consolation, car aussi longtemps que ce vide reste, tu resteras uni à l'autre.
Il n'est pas exact de dire que Dieu remplit ce vide, Il ne le remplit pas du tout, au contraire: Il garde ce vide vide, et nous aide ainsi à garder l'union antérieure, fût-ce même dans la peine.
Plus les souvenirs sont beaux et riches, plus douloureuse se ressentira la séparation; mais la gratitude peut transformer la douleur des souvenirs en joie profonde.
Les belles choses du passé ne sont pas une épine dans la chair, mais un cadeau précieux que l'on porte dans son cœur.
Il faut s'efforcer à ne pas creuser continuellement dans ses souvenirs, au risque de s'y perdre. On ne fixe pas continuellement un cadeau précieux, mais seulement à des moments précis; en dehors de ces moments il reste un trésor caché, une possession sûre; alors seulement le passé deviendra une source continue de joie et de force.

Dietrich Bonhoeffer, Résistance et Résignation. (Éditeur et traducteur non précisés)

Beau texte si l'on oublie son style un peu daté. Personnellement, je surlignerais bien le dernier paragraphe.

Pour en savoir plus sur Dietrich Bonhoeffer, cliquer sur le lien ici.

2 commentaires:

Lancelot a dit…

"Les belles choses du passé ne sont pas une épine dans la chair, mais un cadeau précieux que l'on porte dans son cœur."

Et les laides ? Celles que, précisément, on a tout autant de mal à effacer ?

Calyste a dit…

Mais, Lancelot, les belles sont aussi douloureuses lorsqu'elles disparaissent.