Je pioche dans mes réserves et je ne le regrette pas. Encore un livre poignant relatant la fin de vie de Gustave Courbet et, en flash-back, l'épisode marquant de la Commune de Paris et la réalisation de L'Origine du monde, son tableau le plus controversé. On y évoque Proudhon, on y croise Vallès, on y voit tomber la colonne Vendôme.
Cela m'a donné envie de revoir les tableaux de Courbet, de visiter Ornans, dans le Jura, où je n'ai fait que passer, cela m'a rappelé un livre de mon père sur la Commune, livre qui m'avait beaucoup impressionné quand j'étais enfant, à cause des photos de tous ces morts de la commune. Cela me donne envie de débaptiser l'Avenue Thiers, à Lyon, et de tourner le dos à Versailles.
Bref, un Courbet comme on ne m'en avait jamais parlé, sanguin, amateur de sexe, buveur, armoire à glace, rigolard. Un Courbet que j'aurais aimé rencontrer.
Pour ceux qui voudrait lire ce roman (ce n'est pas une biographie), ne vous laissez pas décourager par le style proche du langage parlé.
(François Dupeyron, Le grand Soir. Ed. Actes Sud.)
lundi 13 juillet 2020
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2 commentaires:
Personnellement, j'ai un mauvais souvenir des tableaux de Courbet vus à une exposition aux salines d'Arc-et-Senans. Ils étaient très très sombres, on ne voyait pas les détails. C'est dû au fait que Courbet utilisait souvent un vernis spécial qui s'assombrit méchamment en vieillissant.
Cornus : j'ai pu le constater en faisant mes recherches pour mes séries ici. Mais j'aimerais bien les voir tout de même.
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