Caluire, c'est la ville de la banlieue lyonnaise où Jean Moulin fut arrêté par la Gestapo le 21 juin 1943 sur dénonciation. Avec lui, un certain nombre de résistants dont René Hardy qui fut vite soupçonné d'avoir trahi mais sortit blanchi de deux procès en 1947 et 1950.
Pierre Péan se penche sur le rôle qu'aurait tenu la maîtresse de Hardy, Lydie Bastien, qu'il surnomme la "diabolique de Caluire". Femme fatale et aventurière, elle était simultanément la maîtresse d'un responsable allemand proche de Klaus Barbie et, selon Péan, aurait séduit Hardy pour l'utiliser ensuite.
Les premières pages de cet "essai" sont assez difficiles à comprendre car il constitue en fait un appendice à un autre ouvrage de Péan : Vies et morts de Jean Moulin, auquel il fait assez souvent référence. Mais la suite se révèle passionnante grâce aux recherches effectuées par l'auteur et aux témoignages qu'il a recueillis.
Pour lui, le rôle sulfureux de Lydie Bastien ne fait aujourd'hui plus aucun doute. Même si les rapports des différents mouvements de Résistance entre eux ne sont pas simples, loin de là, c'est bien elle la principale responsable de l'arrestation (et, par la suite, de la mot) de Jean Moulin.
( Pierre Péan, La Diabolique de Caluire. Ed. Arthème Fayard.)
dimanche 5 juillet 2020
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2 commentaires:
Mythiques sorcières ...
Câo : c'est à se demander comment on peut être comme ça. Je n'ai dit ue ce qui concerne Jean Moulin mais elle en a fait bien d'autres, en tous genres.
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