lundi 21 octobre 2019

Un pavé

Je me suis lancé dans du gros, du lourd, du sérieux avec hésitation avant de commencer, avec intérêt dès les premières pages, avec passion maintenant. Je viens d'entamer la lecture d'Anna Karénine, de Tolstoï.

Pourquoi mes hésitations préalables ? D'abord parce qu'il y a longtemps que je ne me suis pas remis à un classique, par flemme : les polars, ça passe tout seul. Ensuite, 900 pages (sans compter la préface de Maurois et la postface de je ne sais plus qui). Enfin, j'ai lu, il y a quelques années, Guerre et paix, du même Tolstoï et autant la première partie m'avait attaché, autant la deuxième (principalement sur les batailles) m'avait ennuyé.

Ici, pour l'instant, que du bonheur. Bien sûr, comme dans tout roman russe, les personnages sont très nombreux et possèdent non seulement un patronyme en trois parties mais en plus un surnom ou un diminutif, mais ça m'oblige à lire moins vite (j'avais, à une époque, abandonné Les Frères Karamazov, de Dostoïevski, ne sachant plus qui était qui) et à savourer. De plus, ça ne manque pas d'humour et d'une certaine modernité dans les rapports entre les différents protagonistes. Un défaut ? Le poids au lit !

Et, cerise sur le gâteau, j'ai en tête, depuis les premières pages, le visage de Greta Garbo descendant du train dans la fumée de la machine à vapeur à la gare de Moscou. Je n'ai jamais vu que cette scène du film de Clarence Brown (1935) : j'étais enfant, le film passait tard et j'avais dû aller me coucher. Mais je ne l'ai jamais oubliée. Il y a pire comme compagnie pour m'endormir !


2 commentaires:

Pippo a dit…

Lorsque j'ai lu Karamazov, je me souviens avoir mis sur papier les patronymes, surnoms, diminutifs et relations des personnages.
J'ai fait la même chose avec Le Cousin Pons, achevé à l'instant, quand ont surgi les Camusot (de Marville), Chiffreville, Popinot, et autres horreurs.
Bonne lecture.

Calyste a dit…

Pippo : comme je lis essentiellement au lit, en tout cas allongé, ça ne serait pas très pratique, mais c'est une bonne idée. Le Cousin Pons, je l'ai lu adolescent quand je suis tombé amoureux du monde de Balzac. Je ne me souviens pas avoir eu de difficulté à ce sujet (et ne me souviens d'aucun des noms que tu évoques).