Le laboureur, de sueur tout rempli,
À son repos sur le soir se retire ;
Le pèlerin, son voyage accompli,
Retourne en paix et vers sa maison tire.
Et toi, ô Rhône, en fureur et grand‘ire,
Tu viens courant des Alpes roidement
Vers celle-là qui t‘attend froidement,
Pour en son sein tout doux te recevoir.
Et moi, suant à ma fin grandement,
Ne puis ne paix ne repos d‘elle avoir.
(Maurice Scève, poète lyonnais, vers1501- vers 1564)
2 commentaires:
Pas mal. Ai-je bien compris que c'est la Saône qui attend froidement et le reçoit en son sein tout doux ? N'est-e pas érotisant ?
Cornus : bien sûr que si, avec les mots de l'époque. C'est tiré de Délie, un long poème dédié à la femme aimée.
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