vendredi 2 juillet 2021

Aria di Roma

Eh oui, je reste fidèle à mes obsessions en choisissant de lire Aria di Roma, de Pierre-Jean Rémy. Une fondation américaine offre le vivre et le couvert à quelques artistes sélectionnés pour leur permettre, sans aucun souci matériel, d'accoucher de leur chef-d’œuvre. On les installe à la Villa Lucrezia, sur les hauteurs du Janicule. Il y a là des peintres, des écrivains, des sculpteurs, des musiciens, en somme un pendant de la Villa Médicis de l'autre côté de la Ville. 

Mais l'accouchement n'est pas sans douleur, entre remises en cause, soirées mondaines et intrigues amoureuses. Une prison dorée ? Oui et non, et c'est ce que j'ai aimé dans ce roman. Pierre-Jean Rémy brosse au fil des pages un paysage romain entre ombres et lumières, à l'opposé de tous les clichés touristiques que l'on peut lire d'habitude. 

J'ai dit que l'italien, sous des dehors extravertis, était un homme triste et mélancolique. En voici bien la preuve.

(Pierre-Jean Rémy, Aria di Roma. Ed. Albin Michel.)

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