mercredi 14 août 2019

Encore plus au sud

Nouvelle virée vers le sud, cette fois-ci jusqu'à Grignan, dans la Drôme. C'est une ville dont j'avais plusieurs fois admiré le château de loin, sans jamais le et la visiter. Et puis, une de mes collègues a, il y a quelque temps, retrouvé un ancien élève (d'il y a à peu près vingt ans) qui anime une association regroupant une librairie, un musée, une maison d'édition et un atelier de typographie. De quoi éveiller mon intérêt !


C'est par là que nous avons commencé, avec un mistral du feu de Dieu. Quand j'ai vu notre élève, je l'ai immédiatement reconnu, malgré quelques kilos de plus. Et ce fut un plaisir de l'entendre nous présenter avec une passion évidente son métier actuel de typographe : un passionné qui a attrapé le virus de la transmission puisque qu'il reçoit régulièrement, dans des ateliers, des élèves des environs. Il se souvenait même d'une anecdote que je leur avais raconté en début d'année sur l'utilité du latin : la rencontre sur une route yougoslave de mon Prof-Maître et d'un stoppeur avec qui il ne partageait aucune langue commune, si ce n'est le latin, langue ancienne grâce à laquelle la conversation s'était tenue.







Après l'atelier de typographie, nous avons visité le petit musée attenant, dans la maison du Bailli.




  Puis mangé un  bout dans une ruelle tortueuse du centre-bourg.







En tout début d'après-midi, montée au château dont la plus illustre habitante fut Madame de Grignan, fille de la marquise de Sévigné avec qui elle entretint une correspondante abondante. Avant d'y arriver, nous faisons un détour jusqu'à la Collégiale Saint-Sauveur où se trouve la tombe de ma marquise  et dont la particularité réside dans le fait que sa voûte supporte la terrasse du château.






 
Ce château, tombé en ruines au cours des siècle, fut admirablement restauré grâce à Marie Fontaine qui l'acheta en 1912 et auquel elle consacra toute sa fortune. Hélas, sa somptueuse façade était à moitié masquée par les gradins du festival qui donne en ce moment le Ruy Blas de Hugo. Quant à l'intérieur, il n'a qu'un intérêt très relatif, gâché par la chaleur mais rehaussé par la présentation d'une jeune guide très professionnelle.














Après le château, retour dans le petit jardin de l'association, au calme malgré le vent, où nous sommes allés nous désaltérer. Puis, l'après-midi avançant, j'eus l'idée d'une autre visite, à quelques kilomètres de là, un lieu lui aussi aperçu maintes fois depuis l'autoroute et que je rêvais de connaître. Et là, aucune déception ! Mais il va falloir attendre demain !



7 commentaires:

plumequivole a dit…

J'aime beaucoup "maison sérieuse fondée depuis un bon moment" !

Calyste a dit…

Plume : j'ai apprécié aussi. Et, dans l'atelier de typographie, il y a plein d'autres traces d'humour décalé comme celle-ci.

Cornus a dit…

Superbe ! Tu as sur les traces de la marquise ? Ben nous aussi (et je ne parle pas de Fromfrom). J'en dirai plus plus tard. Cela me dirait bien aussi d'aller visiter Grignan.

karagar a dit…

J'ai passé pas mal de temps sur les terrasses de ce château (2 années de suite) quand Vladimir officiait dans les gradins. Tes images me rappellent bien des souvenirs mais je crois que mes posts s'y référant appartiennent à l'ancien blog, je ne les retrouvent plus. En tout cas, c'est en lisant mes mails de l'ordi du château que j'avais eu l'annonce de la publication de mon premier roman. Ca marque !
C'est devenu désormais un festival s'il vous plait, seules les compagnies du premier cercle sont invitées (meilleures pour autant?), élitisme, élitisme...

Calyste a dit…

Cornus : dans le Morvan, peut-être ?

Karagar : beaux souvenirs pour toi, effectivement.
En fait, je me suis peut-être avancé en parlant de festival car celui de Grignan est consacré à la Correspondance. Ruy Blas est donné par la Comédie Poitou-Charentes dans le cadre des "Fêtes nocturnes du château de Grignan". Direction Yves Beaunesne.

Cornus a dit…

Calyste> Pas exactement le Morvan, mais pas loin.

Calyste a dit…

Cornus : tout près d'Epoisses ?