jeudi 8 décembre 2011

Cérémonial

Alors, ce soir, c'est la fête? Il parait. Je ne manquerai pas à la tradition: tout de suite après la rédaction de ce billet, je vais préparer mes lumignons, sept ou huit par fenêtres, aussi bien côté rue que côté cour. Depuis des années, ils se comptent sur les doigts d'une main, les huit décembre où je n'ai pas accompli ce rituel que j'aime: prendre l'escabeau pour atteindre la dernière étagère du placard, sortir les verres de leur carton, les anciens (ceux de ma grand-mère) en couleur: rouges, verts, jaunes.., les autres, blancs, que j'ai achetés ensuite, ouvrir les paquets de dix bougies sous cellophane, aligner les verres sur plusieurs plateaux de cuisine, préparer tout à côté le briquet en espérant me brûler un peu moins que les autres années, et attendre que la nuit vienne pour placer ces flammes vacillantes sur le rebord des fenêtres.

Ma grand-mère œuvrait déjà ainsi et j'aime ces gestes simples et symboliques. Je ne profiterai pas longtemps de cette douceur de la lumière car j'ai rendez-vous en ville ce soir avec mes deux compagnons habituels. Mais je le ferai pour les autres, pour ceux qui passent et qui lèvent la tête, pour tous ceux qui accordent encore un sens à ce cérémonial et pour la beauté du spectacle (même si les petites bougies sont de plus en plus remplacées par des guirlandes électriques ou par les lasers tonitruants de la ville dépensière).

Lorsque je rentrerai, la plupart seront éteints, par le vent, par la pluie peut-être. Quelques-uns brilleront encore, qu'il faudra souffler avant d'aller au lit. Et les verres du 8 décembre regagneront leur carton, au sommet des étagères, pour un an. Jusqu'à la prochaine fête de la lumière.

9 commentaires:

Caly a dit…

Je ne connaissais pas cette tradition. Mais je la trouve belle :)

Belle fête, alors !

bises

Nicolas Raviere a dit…

Je soufflerai dessus, si la pluie et le vent ne font pas son office ^^

laplumequivole a dit…

Ici il n'y a pas cette tradition, mais si je m'y mettais les pauvres lumières ne dureraient pas seulement le temps que je ferme les fenêtres ! C'est des lampes-tempête qu'il me faudrait ce soir !
Bonnes soirée à toi et tes compagnons !

karagar a dit…

tu en parles chaque année, et cette façon "à l'ancienne" parle à mon imaginaire.

Cornus a dit…

Ma mère aura sûrement fait comme toi cette année encore avec des verres colorés et blancs. J'aimerai le faire ici, mais de quoi aurions-nous l'air ? Encore que je me moque de l'air con que je peux avoir, du moment que ce n'est que de l'air (enfin, en ai-je la faiblesse de le penser).

Ici aussi, beaucoup de vent ce soir.

Les guirlandes électriques ? Cela n'a vraiment aucun intérêt.

Lancelot a dit…

J'ai pensé à toi hier, en en entendant parler à la radio. j'avais fait une note prémonitoire, la veille, sans le faire exprès ! :)

Calyste a dit…

Caly: il aurait fallu que je l'explique un peu plus dans les détails, ses origines en particulier, mais je n'avais pas le temps. Dans un prochain billet peut-être.

Nicolas: souffler sur mes lumignons? Tu plaisantes! :-) Ce sont les plus beaux de Lyon et des environs!

La Plume: les miens étaient tous éteints au retour. Pourtant pas d'intempéries. J'ai l'impression qu'ils sont de plus en plus de mauvaise qualité.

Karagar: oui, c'est une fête assez importante à Lyon et je l'ai toujours connu, même à Saint-Étienne.

Cornus: pourquoi ne pas importer cette tradition? Ce serait original!

Alors, l'air n'est pas con, il est froid! (je parle du vent, bien sûr).

Lancelot: oui, la coïncidence m'avait amusé! Tu aurais sans doute été ravi de voir ça.

Cornus a dit…

Mais comme je suis encore plus fou que l'air, nous fêterons le 8 décembre le 10 décembre à notre façon.

Calyste a dit…

Cornus: alors, bonne fête ce soir!