samedi 11 décembre 2010

Cuvée 2010

Les lumières 2010? Pas de la meilleure cuvée, à mon avis.

Lassés par les hordes qui déferlent sur le centre ville le soir même du 8 décembre, Frédéric, Jean-Claude et moi avons préféré consacrer cette soirée au restaurant: un très bon repas dans le même établissement que l'an dernier à la même date, Mon Bistro à moi, dans le quartier des Brotteaux. Le maître des lieux, ancien élève de Bocuse, est éminemment sympathique, l'ambiance bonne enfant sans être vulgaire et surtout la cuisine est quasiment divine.

Les rues, ce fut pour hier soir après un deuxième repas plus simple au Mandarin, dans la presqu'île. De la foule certes, mais pas au point de ne pouvoir bouger. Un froid glacial nous a fait écourter l'itinéraire prévu au départ. Ainsi n'avons-nous pas mis les pieds à la Comédie ni à l'Hôtel-Dieu ni dans le vieux Lyon ni à Bellecour dont l'état de chantier actuel ne devait pas permettre grande animation. Nous avons également totalement ignoré la rive gauche du Rhône, mis à part les tipis des berges de la Guillotière.

Alors quoi? La place des Terreaux avec la mise en lumière de la fontaine de Bartoldi, celle des Célestins avec la façade du théâtre transformée en masque grimaçant à l'expression changeante selon un procédé interactif, la pauvreté de décoration de la rue de la République, l'intérêt cependant des apparitions aquatiques de la place du même nom et des serpents lumineux des quais de Saône, et, ce que j'ai préféré pour ma part, la belle animation de la fontaine des Célestins, à la fois sobre et pleine de vie.

Est-ce l'effet de l'habitude, celui plutôt d'économies dues à la crise, je n'ai pas, cette année, été enthousiasmé comme je le fus d'autres précédentes. Cette fête est devenue une grande attraction touristique, non seulement française mais européenne, et je crains que cette "vulgarisation" ne finisse par détourner les lyonnais de ce qui fut pourtant, pendant plus d'un siècle, un des événements emblématiques de la vie de la cité.

3 commentaires:

Cornus a dit…

Personnellement, je me sens un peu frustré de ne jamais pouvoir voir ça, car pour la période des vacances de Noël, il y a bien moins d'illuminations. Sinon, je suis d'accord avec toi, nous en avons déjà parlé, les Illuminations lyonnaises se transforment en simples attractions à vocation touristique internationalisée au détriment de la "tradition" (guillemets de rigueur tant le terme me déplaît en général) familiale qui se délaisse peu à peu (que l'on soit croyant ou non). Sinon, si tu n'avais pas de bougies, il fallait nous le demander : avec le stock de contrebande que nous avons, nous t'aurions fait un colis ;-)

Valérie de Haute Savoie a dit…

Il s'est passé la même chose avec le marché de Noël de Strasbourg. Au départ cela n'avait rien à voir avec la kermesse ridicule qu'elle est devenue.

Calyste a dit…

Oui, Cornus, il faudrait qu'une fois au moins, vous vous rendiez compte par vous-mêmes de ce que c'est. C'est tout de même quelque chose à voir. Merci pour les lumignons, je saurais la prochaine fois! ;-)

Valérie: ils en parlaient aux infos tout à l'heure, en disant qu'à Strasbourg, c'était toujours la mairie qui gérait le Marché (et non une société prestataire de services) et qu'elle refusait régulièrement d'accorder de nombreuses autorisations à certains "forains". Qu'est-ce que ce serait alors sans ça?!!! A Lyon, il y en a un depuis quelques années: immonde pour la plupart des chalets.