dimanche 12 décembre 2010

Béatrice

Frédéric est une mine en ce qui concerne le cinéma et la chanson. Il est imbattable sur les réalisateurs, les acteurs, les liens de parentés entre tel et telle et peut, sans aucune hésitation, retrouver en deux secondes l'année de sortie d'un film ou d'un tub ainsi que les autres succès de son interprète. Plusieurs fois déjà, j'ai pu, grâce à lui, corriger quelques fautes que ma mémoire moins fidèle me faisait commettre.

Ainsi de la chanson d'Alain Barrière: Elle était si jolie. J'ai toujours associé ce grand succès du breton chantant qui a eu son heure de gloire auprès des femmes à ce qui fut mon premier amour d'enfant. Elle s'appelait Béatrice (je ne savais pas à l'époque que Dante avait eu lui aussi la sienne, sinon je n'aurais pas manqué d'entre être très fier!!). Je me souviens encore aujourd'hui de son nom de famille, un nom italien d'ailleurs, ce qui n'était pas rare à cette époque dans les environs de Saint-Étienne. Je l'adorais en silence et les paroles de la chanson de Barrière me semblaient alors parfaitement convenir à ce que je ressentais, car, un jour, ses parents déménagèrent et je n'eus plus jamais aucune nouvelle d'elle.

J'ai toujours cru ma mémoire qui me plaçait ces premiers émois du cœur (et de l'esprit?) en fin d'école primaire, qui me disait que cette amourette avait duré longtemps, que j'avais observé ce beau visage pendant plusieurs années. Eh bien, il n'en est rien! Frédéric m'assurait l'autre jour que la chanson date de 1963 et, vérification faite, il avait parfaitement raison (comme d'habitude, ne manquera-t-il pas de me faire remarquer à notre prochaine rencontre!). Or, 1963, c'est l'année de mon entrée en sixième, en septembre. Ainsi donc mon premier (et presque seul) émoi face à un être de l'autre sexe n'a pu durer que deux trimestres, de l'hiver aux vacances d'été! Déception? Non. Après tout qu'importe la durée. Ce souvenir est en moi, il n'en bougera plus.

7 commentaires:

Cornus a dit…

Personnellement, je n'ai aucun souvenir de ce type :
- je n'ai rien retenu ou presque de ce qui sortait en terme de chanson ;
- pas d'amourette enfantine ou adolescente.

En revanche, je garde pas mal d'autres choses en mémoire et j'énerve régulièrement mes parents quand je suis capable de dater précisément les événements.

karagar a dit…

Ta note m'a fait repensé au fait que j'ai été plus d'une fois amoureux de filles à l'école... Ca s'est arrêté en 4ème. Mais ça n'était jamais associé à du désir bien sûr.

karagar a dit…

oups, repenser , mille excuse

Calyste a dit…

Exactement l'inverse de moi, Cornus, qui n'ai jamais été capable de resituer un événement dans le temps (sauf quelques-uns, trop marquants pour être oubliés).

Moi non plus, karagar, pas de désir à proprement parlé, peut-être celui d'une certaine tendresse. Cela m'a passé après cette histoire pour réapparaître, furtivement, lors de ma première année de fac. Étonnant, non?

Lancelot a dit…

@ Karagar et Calyste : Tiens c'est vrai, c'es marrant, j'y avais jamais pensé. Mes amouretttes d'enfant, pour des nanas, c'était pas du désir, mais de la "sublimation". Quant aux mecs qui me plasaient (il y en avait, bien sûr, à l'époque) je n'aurais jamais osé coller là-dessus le mot "amour". J'occultais, j'occultais...

Calyste a dit…

Lancelot:Et tu faisais ça comment, je veux dire "occulter"?

Lancelot a dit…

Ben, un mec me plaisait, mais il me plaisait, quoi... point barre. ça n'avait rien à voir avec les VRAIES histoires, le VRAI amour, comme il était partout sur les murs dans les films, dans les histoires lues, etc...

Bien sûr, à ma puberté, tout ça est remonté à la surface de façon fracassante, avec angoisses et le tutti quanti.