jeudi 21 octobre 2010

La ménagerie de mon bureau (1)

Le petit cheval de bronze est là, tout près du clavier, à la fois stylisé et singulièrement expressif. Il n'a quasiment pas d'épaisseur, à peine plus qu'une feuille cartonnée. Il doit se regarder de profil, avec ses arabesques sur le corps et sa crinière peignée et rangée en symétrie. Une légère patine verte sur les flancs, alors que, je m'en rends compte ce soir, ses naseaux brillent comme s'ils avaient été frottés. Le déplacerais-je toujours par ce côté, sans même m'en rendre compte? Il est là depuis longtemps, depuis les nombreux voyages en Grèce avec les élèves de Langues Anciennes. Il me les rappelle, les élèves et les voyages, et derrière lui se profilent, quand je le regarde, une rue ensoleillée d'Athènes, les routes tortueuses du Péloponnèse ou le goût d'une orange fraîche à l'ombre des blocs de Mycènes.

2 commentaires:

Cornus a dit…

Je suis en retard de lecture, mais demain je tente de récupérer mon retard.

Calyste a dit…

Et ensuite, bonnes vacances, Cornus (et Fromfrom)!