dimanche 22 août 2010

Momentini

- Aux puces, ce matin, nous avons trouvé exactement ce qu'il me fallait, et en bon état, et pas cher suite à une très importante remise parce que les propriétaires du stand prenaient leur retraite. Quoi, quoi? J'oublie de dire quelque chose? Ah oui! De quoi je parle? D'un bahut à mettre dans ma cuisine. Il me fallait une profondeur de quarante centimètres, il a cette profondeur. Il me fallait une largeur d'au maximum un mètre, il a 99 centimètres! Un petit coup de chiffon pour la poussière et hop! prêt à l'emploi. En plus, il me rappelle notre buffet de cuisine , celui des années cinquante, quand j'étais enfant! Ça s'appelle avoir de la chance.

- Jeté un œil ce soir sur une rediffusion des Visiteurs. Je me demande comment un film pareil a pu connaître un tel succès. Situations très peu comiques, rôles surjoués jusqu'à la caricature, abominables tics de langage (qui pourtant ont eu longtemps leurs heures de gloire), vulgarité gratuite. Si un énorme succès se mesure à cette aune-là, je ne regrette pas de ne pas connaître Bienvenue chez les ch'tis!

- Ma voisine du quatrième, une fort vieille dame, au demeurant charmante, est un peu sourde et s'endort régulièrement devant sa télévision. Elle doit même s'affaler sur la télécommande car ce soir, elle sonorisait la cour entière. Hier, c'étaient deux étudiantes qui chantaient, mal, très mal, des tubes rétros à tue-tête. Vive la vie!

- Plus les pièces refaites de mon appartement prennent forme, plus je me demande ce qu'en penserait Kicou, si elle était encore là. C'est drôle, je ne peux m'empêcher de la voir plantée au milieu de la cuisine, le nez un peu plissé pour empêcher ses lunettes de glisser, en train de réfléchir et de lancer son enthousiasme, toujours mâtiné de quelques améliorations possibles, ou sa réserve, adoucie par des formules de tendresse.

- En bavardant brièvement avec une des malades de la clinique de ma mère que je vois toujours un livre à la main et qui me sourit chaque fois que je passe, j'ai appris qu'elle avait été nommée récemment responsable de la bibliothèque de l'établissement. Deux certitudes donc: d'abord que cette bibliothèque existe toujours, contrairement à ce que j'avais entendu dire par radio couloirs, ensuite que je suis très heureux de pouvoir être sûr que les livres dont je voulais me débarrasser (je ne sais plus où les mettre) seront lus et feront plaisir à d'autres.

- Lucienne est une femme qui ne sait pas la chance qu'elle a de traverser la vie comme elle le fait et comme elle l'a toujours fait. A 79 ans, alors qu'elle était la plus vieille de notre repas à quatre d'hier soir, elle était aussi la seule à siroter tranquillement son verre de vin rosé alors que les trois autres avalaient discrètement leur lot de cachets quotidiens. Sans doute connaîtra-t-elle le sort de ma grand-mère maternelle, tuée âgée par sa première maladie.

4 commentaires:

Cornus a dit…

Je ne mettrais cependant pas dans la même catégorie "Les visiteurs" et "Bienvenue chez les ch'tis". Pas de vulgarité gratuite il me semble dans ce dernier. Ceci dit, il y a fort à parier qu'il vieillira mal aussi.

Calyste a dit…

Aucune idée, Cornus, je ne l'ai pas vu mais n'ai pas non plus envie de le voir: on en a trop parlé!

Lancelot a dit…

Ah mon Dieu, le 3° momentino, qu'il m'a fait rire rire, RIRE !!! Je t'en avais déjà parlé cet été : c'est ce que j'appelle la veine "christophienne" pour laquelle il excelle, et toi aussi ! Je râle de pas savoir en pondre moi-même, mais tant pis : encore encore encore, j'en veux ENCORE !

Calyste a dit…

Moins drôle à vivre qu'à lire, je te jure!