dimanche 20 juin 2010

Momentini

Aujourd'hui, j'aurais envie d'écrire longuement, la nuit, demain, sans fatigue, perdu dans les mots, une sorte de cure d'écriture, comme il en existe de sommeil. Je voudrais écrire quelque chose de tendre, ni guimauve ni sirop, quelque chose qui ne soit pas bêtement sentimental ou un tantinet larmoyant, non, quelque chose de beau et de tendre à la fois. Mais pour moi, uniquement pour moi et pour qui est tout près de moi. Alors, je ne le ferai pas. Pas ici.

Le dimanche, ici, c'est souvent le jour des "Momentini", ces petites lucarnes ouvertes sur des faits sans importance de la semaine, des idées qui ne méritent pas d'être trop développées, des riens, comme je disais au début de ce blog, qui ont tissé la toile de cette semaine. Cela évite d'avoir à trop réfléchir. Cela permet de mieux se masquer encore.

- Éduquer par le sport, avoir des modèles à imiter. Il va falloir bien trier et éviter si possible l'univers dallassien de la podosphère! "J'ai dit: Va te faire...., sale fils de....! Mais, c'est pas grave, Monsieur. C'était juste pour plaisanter! C'est un copain! On jouait!". Mes élèves ont douze ans, ne parlent pas autrement, ne se comportent pas autrement. La différence: ils ont douze ans et on ne les paie pas pour cela. Dégoût

- Je lis en ce moment un roman policier dont l'intrigue se situe dans le nord du Maine, à la frontière canadienne, en hiver. Cet après-midi à Lyon, la neige en moins, ça ressemblait presque à ça. Ambiance.

- Trois jours d'arrêt maladie. Il me faut reprendre demain matin, pour la dernière semaine avec les élèves. Joie.

- J'ai vu que l'on était déjà au temps des cerises. Comme d'habitude, je découvre toujours avec étonnement comme les saisons tournent vite. La vie aussi, sans doute. Naïveté.

- Du Temps des Cerises à Marie-George Buffet, il n'y a qu'un pas. Changement de secrétaire. Elle s'en va! Dommage! Je l'aimais bien, Marie-Georges. Et que l'on ne me dise pas que c'est parce qu'en politique, j'ai un faible pour les femmes: si Arlette Laguiller a su me faire rire (et malgré cela, elle n'a obtenu ma voix qu'une seule fois), je n'ai aucune tendresse particulière, mais vraiment, pour Morano, Guigou ou la Grande Verte qui l'a toujours ouverte. Soupir.

- Mes travaux avancent, c'est à dire, pour être simple, que pour l'instant, dans mon appartement, une truie retrouverait difficilement ses petits. Et ce sera encore pire demain. Mais bon, ça vaut le coup. Résolution.

- Demain, c'est l'été, la fête de la musique. Pour moi, deux résonances négatives: du bruit et des jours qui commencent déjà à diminuer. C'est aussi la saison où presque tous ceux que j'ai aimés sont morts. Rideau.

- J'ai redécouvert le plaisir de boire de la limonade. Tiens, je vais de ce pas m'en servir un verre. Quant à mes fleurs, elles ne vont pas trop mal, merci. Gourmandise.

2 commentaires:

Cornus a dit…

C'est vrai qu'il faut sans doute parfois écrire rien que pour soi ou presque. En tout cas, je l'imagine, je le conçois. Évidemment, je ne risque pas trop de m'appliquer ça à moi-même vu que j'écris peu et le peu que j'écris n'a que rarement un intérêt. Je n'écris plus non plus des articles à vocation scientifique même si je devrais m'y remettre car j'ai de la matière. Mais je n'ai pas le courage.

Le temps des cerises, voilà bien quelque chose que je regrette amèrement depuis que j'ai quitté le domicile parental voilà 20 ans. A l'époque, nous n'avions pas encore de cerisiers productifs, mais nous allions en ramasser chez les voisins, chez des amis ou chez mes grands-parents, oncle et tante. Qu'est-ce que c'était bien. Évidemment, nous commencions la saison avec les 'Burlat' "de terre" (différentes des 'Burlat' de prairie dans le sens où ces dernières plus tardives et moins productives étaient néanmoins plus goûteuses). Et puis, il y avait les 'Oullins', les 'Reverchon', les 'Coeur de pigeon' et plus tard diverses variétés dites américianes qui ne déméritaient pas cependant.

Et la Grande Verte, c'est la Voix nette ou la Du Flot ?

Calyste a dit…

C'est la deuxième évoquée, Cornus.