mercredi 15 octobre 2008

Appétits.

La curée, la ventrée, l'hallali, l'orgie sardanapalesque promise et espérée, la chasse effrénée aux jeunes cerfs bondissants... Rien! Reportée, remise, elle n'a pas eu lieu.

Ma mère a eu la bonne idée de tomber dans la matinée. J'ai appris la nouvelle alors que je déjeunais tout guilleret au parc avec J. Adieu, veaux, vaches, cochons, couvée, curée, ventrée. En lieu eu place, urgences, VSL, attente et perte de temps.

Mais l'envie, le besoin, la nécessité sont toujours là. Je me sens en ce moment un appétit d'ogre privé depuis trop longtemps de chair fraîche. Je me renseigne, je fouine, je suis les pistes, le museau au sol, en bon limier: quelle fréquentation pour ce sauna, ou cet autre? Le jeu de se connecter sur Internet en vaut-il la chandelle (eh oui, je suis vierge de cela)? Les bars ou extérieurs ne sont-ils pas plus prometteurs (là, je connais davantage)? Et le moment venu, qui ne saurait tarder, je me lancerai, peut-être sur plusieurs pistes à la fois.

Je ne peux vous dire les images qui m'habitent en ce moment, les fantasmes, les bruits, les odeurs. Cela procède de la bête, du désir, du besoin primaire et primitif. Peut-être faudra-t-il qu'un jour j'ouvre un deuxième blog, plus intime, pour épancher ces mots-là, loin du Potomac, plus prêts de la souille aux sangliers, mais où il fait bon, parfois, se vautrer. De toute façon, les deux seraient moi, que moi, mais tout moi.

On dit que le printemps voit monter la sève des désirs. Pour moi, et cela se confirme chaque année, c'est l'automne, indiscutablement!

3 commentaires:

Anonyme a dit…

J'espère que mamna va aller mieux.

Anonyme a dit…

Oui, j'espère aussi que la chute de ta Maman n'a pas été grave, mais vu la teneur de la suite de ton billet, je pense que non. Tant mieux.

J'avais dans l'idée de plaisanter en te suggérant divers titres possibles autres que "Potomac" pour le deuxième blog que tu te proposes d'ouvrir, et puis une question m'a traversé l'esprit, hyper-intéressante (je trouve). Pourquoi un deuxième blog serait-il nécessaire pour "ça", au fait ? De Calyste, nous avons eu jusqu'ici (entre autres) le prof de Latin qui se fait inspecter, le marathonien fier de sa prestation, l'Homme qui écrit des choses poignantes sur cet autre Homme qui a marqué sa vie, le photographe qui traque couleurs et ombres, , l'ami et le fils attentionné, le mec qui ne se laisse pas marcher sur les pieds... et une foule d'autres... Alors, au final, pourquoi ne rajouterais-tu pas dans la liste le cerf à la bramée dans les sous-bois....? Calyste dans sa pluralité n'est-il pas un et indivisible ? Et serein sur lui-même ?

Calyste a dit…

Merci pour elle. Oui, c'était encore une fois sans gravité.

Le sujet demande réflexion, Lancelot. Je ne sais pas comment te répondre? Il faut peser l'intérêt de la chose, pour les autres, pour soi, le degré d'impudeur et de voyeurisme. Vraiment, je ne sais pas.
Fais-moi part de tes réflexions, ailleurs.