dimanche 2 décembre 2007

Je ne t'ai pas retrouvé, John.

J'ai enfin terminé le roman de John Irving: Je te retrouverai ( Until I find You). J'étais très content de tamponner sa première page de mon ex-libris, mais j'aurai pu m'en passer car je ne risque pas d'oublier que je l'ai lu. Plus de mille pages, ça laisse des traces. Et le problème, c'est que les traces ne sont pas très positives.

Bien sûr, on retrouve un monde spécifique à Irving, des êtres hors du commun, ici le monde des tatoueurs et des tatoués. Bien sûr, le thème m'avait séduit: la recherche d'un père par son fils. Bien sûr, on se balade encore entre Ancien et Nouveau Mondes, pas l'Autriche cette fois-ci, mais l'Europe du nord. Bien sûr, le roman fourmille de personnages secondaires attachants, en particulier celui de Miss Wurtz (pas si secondaire que ça, puisque son nom clôt pratiquement le livre). Mais voilà, cette fois-ci, pour moi, la magie n'a pas opéré.

A quoi sert cet itinéraire beaucoup trop long en Europe du nord à la recherche du père? Un pays suit l'autre et l'on a vite compris que les choses se passeront de la même façon dans chacun de ces pays. Alors pourquoi rabâcher sur des centaines de pages?

D'autre part, hormis le côté "exotique", que rajoute à cette histoire de recherche du père le monde si spécifique des tatoués? J'avoue ne pas l'avoir compris et avoir été souvent lassé des touages, de la façon de les faire et de leur description.

J'ai l'impression que Irving avait sous les yeux la liste de ses phantasmes et de ses obsessions et qu'il a voulu nous donner une petite cuillère de tous et de toutes, concoctant ainsi une soupe indigeste. Auparavant Irving dans ses livres était Irving, maintenant il fait du Irving prédimensionné.

Enfin, il se laisse aller de plus en plus à un style de "lutteur", et pas dans les poids légers.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je ne sais toujours pas ce qu'est ton ex-libris. Et comme tu le tamponnes, je me demande ce que tu peux bien tatouer et avec quel motif.
Tu me le montreras ?

Je trouve que la traduction du titre en français ne rend pas l'idée majeur du titre original, idée qui produit ces quelques centaines de pages.
J'aurais mis Jusqu'à ce que je te trouve.
Et donc , je ne pense pas que le futur en français soit non plus une bonne indication.
Parce que le titre original indique une quette incessante et activement présente et celui en français un instant vague dans l'avenir.
Si le reste du texte est de cet acabit, il vaut mieux lire le texte en vo.
Bises, J.