vendredi 22 mars 2024

J'y prends goût (3)

J'avais souvenir d'avoir, il y a longtemps, visité une église munie d'un "débeurdinoir". J'ai fini par retrouver cette bizarrerie dans l'église Saint-Germain-et-Saint-Benoît à Saint-Germain-en-Brionnais. I

Saint Menoux qui venait d’Italie voulait se rendre en Irlande. Cependant il est tombé malade dans un village de l’Allier (auquel il a donné son nom par la suite) où il est mort peu après. Son serviteur qui était un peu simplet, fit un trou dans le sarcophage de son maître pour le voir une dernière fois. Il mit sa tête et devint normal. Voilà ce qui donna naissance à la légende. 

Il n’existe que deux débeurdinoirs dans le monde (débeurdinoir vient de beurdin, en patois « bête ») : un à Saint-Menoux et un à Saint-Germain. Le prieuré de Saint-Menoux s’est probablement établi à Saint-Germain après la construction de l’église (1095) et a installé un débeurdinoir dans le bas-côté droit de l’église. À Saint-Germain, le débeurdinoir a été créé pour des enfants dans le but de les rendre obéissants alors qu’à Saint-Menoux il servait aussi pour les adultes.




Gisant de Sibylle de Luzy



Le débeurdinoir





L'église date de la fin du XIe siècle. Le chantier commença par le chœur, les deux travées occidentales ne furent achevées qu'au début du XIIIe siècle.

A l'origine de l'église, la fondation d'un prieuré de chanoines réguliers de Saint-Augustin1, en 1095, à l'initiative de l'Evêque d'Autun, Aganon, aidés par les seigneurs voisins de Dyo. Ce prieuré fut rattaché à celui de Saint-Sernin. Il ne reste rien des bâtiments conventuels détruits en 1569 lors des guerres de Religion. 

Sibylle de Luzy, dame de Dyo et de Sigy, mourut en 1298 et voulut reposer au milieu du sanctuaire élevé par sa famille.

5 commentaires:

cão a dit…

Vains d'yeux ...

Cornus a dit…

Encore un bel édifice secondaire du Brionnais. Je me souviens que tu avais déjà évoqué un débeurdinoir dans le coin en octobre 2010 (je savais que c'était en octobre, mais plus l'année car on avait passé une journée dans le Brionnais quelques semaines à peine après toi).

Calyste a dit…

Câo : je n'ai pas osé y mettre la tête .... 😊

Cornus : et pourtant, ce n'est pas celui-ci : celui que j'avais vu, si je me souviens bien, était à l'extérieur de l'église. Ce qui ferait trois au monde !

Fromfromgirl a dit…

Plus celui de Quimperlé, dans la crypte de l'église Sainte-Croix, à la tête d'un gisant. Juste à côté, il y a le pilier des fous, où on attachait ceux dont on souhaitait la guérison.

Calyste a dit…

Fromfrom : deux précautions valent mieux qu'une !!! Donc, dans le décompte, on en est à 4