dimanche 24 mars 2024

J'y prends goût (5)

Charlieu donc, au nord de la Loire, à la limite entre le Roannais et le Brionnais. La ville tire son nom de l'abbaye fondée vers 870 par les moines Bénédictins. Ils la nomment « Carus Locus » qui signifie « Cher lieu » en latin. Pendant la Révolution française, la ville change brièvement de nom en novembre - décembre 1793 et devient Chalier, en mémoire du conventionnel lyonnais Marie Joseph Chalier.

L'abbaye de Charlieu, fondée par Ratbert, évêque de Valence (859-880), dépendait de l'abbaye de Cluny en 932. En 946, le monastère était sous le vocable de Saint Étienne. Il fut réduit en prieuré par le pape Pascal II en 1100. Charlieu est alors une ville prospère, elle est peuplée de marchands et d'artisans, tisserands bien souvent. Au XIIe siècle, ses bourgeois édifient une église paroissiale, dédiée à saint Philibert. En 1210, Philippe Auguste acquiert Charlieu et constitue là une enclave du domaine royal et la fait tout naturellement fortifier aussitôt. Au XVe siècle, Charlieu joue un rôle important durant le conflit entre les Armagnacs et les Bourguignons. C'est aussi l'époque où, le trafic routier se détournant, l'essor de la ville s'essouffle. Il reprend avec l'implantation du tissage de la soie en 1827. De cette riche histoire, la ville a conservé des maisons en pierre jaune, tirée de la carrière de Saint-Denis-de-Cabanne (XIIIe siècle), de pittoresques maisons à pans de bois en encorbellements (XIVe au XVe siècle) ou de style Renaissance et classique.

Reste des remparts

Tour Philippe-Auguste


Eglise Saint-Philibert









2 commentaires:

Cornus a dit…

Superbes vues de la ville !

Calyste a dit…

Cornus : j'ai été surpris par le nombre de maisons anciennes.