jeudi 21 mars 2024

J'y prends goût (1)

Je suis parti m'aérer pendant deux jours. J'ai de plus en plus de mal à supporter la grande ville,  et la verdure et les fleurs de printemps me manquent vite. Cette fois-ci, premier jour en Saône-et-Loire (visites) et second dans les monts du Lyonnais (marche en campagne et visite). 

Mardi matin, par le col des Echarmeaux (ou, autrefois, j'allais cueillir des champignons), je rejoins la Saône-et-Loire avec, comme visée, La Clayette (prononcer La Clette) précédée par la Montagne de Dun (736 m.) qui offre un magnifique panorama sur les vallées en bas. Dun signifie à l'origine citadelle, forteresse, enceinte fortifiée, puis secondairement colline, mont. On le trouve en gaulois sous la forme dunon ou plutôt dūnon (avec un U long) au nominatif, le radical étant dūno-, ou latinisé en dunum (j'habirte Lugdunum, ne l'oubliez pas !), dùn ou dún en gaélique et din en gallois et en breton (dans Dinan). On le rencontre également dans les textes relatifs à la mythologie celtique, notamment pour désigner la résidence de dieux ou de héros.

Sur l'un de ses sommets, la chapelle de Dun (de son vrai nom église Saint-Pierre et Saint-Paul. Construite dans la deuxième moitié du XIIe siècle, à une hauteur de 708 mètres, la chapelle appartenait à la citadelle de Dun-Le-Roi qui fut détruite sur l'ordre de Philippe Auguste en 1181. L'église romane fut abîmée par la foudre en 1762 et laissée à l'abandon. Elle fut toutefois rénovée entre 1897 et 1899 sous l'ordre du comte de Rambuteau, Philibert Lombard de Buffières, respectant le style néo-roman de l'église d'origine. 

La nef et le clocher de la croisée ont un style moderne. Néanmoins, la croisée du transept, l'abside et le croisillon sud avec sa chapelle absidiale ont conservé une influence romane. Quatre arcs à double rouleau et des piliers à colonnes engagées supportent la coupole. Les chapiteaux, également de style roman, sont ornés de têtes, d'oiseaux et de feuillages. Mais  nous n'avons pas pu visiter l'intérieur.








2 commentaires:

Cornus a dit…

Ah, bonne idée. Le nom de la chapelle de Dun ne m'est pas inconnue, mais je n'y suis jamais allé. La restauration néoromane est plutôt bonne pour une réalisation de la fin du XIX° siècle.
Et tu as trouvé un joli parterre de Petite pervenche (j'en ai photographié aussi cette semaine).

Calyste a dit…

Cornus : Ca vaut le coup d'y monter. Dans le vaste panorama, tu verras aussi un grand viaduc de chemin de fer (classé, je crois) que j'ai photographié mais photo ratée (trop loin).
Les pervenches ne manquaient pas, c'est sûr. J'en avais autrefois sur mon balcon et je crois que je vais en voler une ou deux à la nature un de ces jours.