Bonne fête

 

Le 05 janvier, c'est la saint Édouard, tout le monde le sait. Mais quelle honte d'oublier tous les autres, qui n'apparaissent plus sur les calendriers. Pour réparer cette injustice, pensons tous à souhaiter une bonne fête aux Anastasie, Conwoion, Émilienne, Gerlac, Grégoire (d'Akritas), Ménas (le sinaïte), Romanos, Synclétique, Télesphore, Théoeidos, Théonas, Théopempte, Théophane. Je compte sur vous ! Enfin, si vous en connaissez !

Mais cette nuit, celle précédant  la véritable date de l'Epiphanie, méfiez-vous : c'est la nuit de la Befana, du moins en Italie ! Son nom vient de la déformation de Epifania mais qui est-elle ? C'est une vieille femme chevauchant un balai qui, cette nuit-là, passe dans les maisons où se trouvent des enfants. Une sorcière ? Pas tout à fait : selon une légende, les Rois Mages, en route pour Bethléem, lui demandèrent leur chemin. Elle refusa leur proposition de les suivre puis, prise de remords, elle prépara un panier rempli de petits gâteaux et de fruits secs et partit à leur recherche. Comme elle ne retrouva jamais leur caravane, elle offrit donc ses cadeaux aux enfants qu'elle rencontrait. 

Aujourd'hui, si l'enfant a été sage, elle lui donne des sucreries. Sinon, c'est à du charbon qu'il a droit ! Les enfants accrochent  donc des chaussettes près de la cheminée ou de la fenêtre et, le matin de l'Epiphanie, regardent ce qu'elle y a déposé. Le charbon a été remplacé par du carbone, une préparation à base de sucre, colorée en noir et dure à se casser les dents ! Et le jour de l'Epiphanie, on prépare des biscuits (les Befanini) avec un zeste de citron et, parfois, des brisures de chocolat ou des raisins secs. 

La Befana, encore aujourd'hui, est une figure très populaire du folklore italien. 

Alors ? Bonbons ou charbon ?