dimanche 24 juillet 2011

De la suite dans les idées, ..... ou pas.

Retrouvé dans un vieux cahier où je tenais mon journal intime de jeune homme, et échappé, je ne sais comment, au massacre, ces quelques lignes:

18 novembre 1974
Lu dans Green le mot Potomac. Étrange impression que ce nom fait sur moi...

19 mars 1975
Lu dans une étude sur Julien Green, de Pierre Brodin, étude du reste fort peu approfondie: "(Le plaisir sexuel)... poussé à son paroxysme, peut être, chez certains, plus ou moins consciemment, une recherche de l'absolu..."
Mot de mon frère hier: "J'aimerais manger la musique".

11 juillet 1975
Repensé ce matin à ma tristesse lors de mon voyage à Rome pour l'ouverture de l'Année Sainte. A Saint-Pierre, assistant à une messe en latin dite par le Pape, grande émotion de réentendre ces chants de mon enfance (Credo, Gloria,...) et profonde tristesse de ne plus les savoir que par bribes.. Je ne pouvais être ému que par procuration.
Horrifié l'autre soir, au cours d'une émission télévisée (...) sur les univers concentrationnaires et les sociétés totalitaristes quelles qu'elles soient, d'apprendre que dans le catéchisme nazi (paradoxe!), on enseignait que la Vierge Marie aurait été violée par un soldat romain. Ainsi le Christ ne serait qu'à demi juif. Voilà de quoi réconforter encore de nombreuses consciences contemporaines.

Ce cahier, je crois que je vais le garder, ainsi que quelques autres.

3 commentaires:

Georges a dit…

J'aime!!!

Je lis beaucoup de journaux et j'ai été particulièrement séduite par ceux de Jean Luc Lagarce. Surtout sa vie de Jeune homme dans le second volet, il est mourant et c'est très triste.

Concernant mes propres écrits, je me demande toujours quelle gueule ça aura tout ça... le jour où je me déciderai à les ouvrir.

Calyste a dit…

Georges: moi aussi, j'aime beaucoup ce genre d'écrits. Au tout début, c'est bien sûr celui d'Anne Franck qui m'a motivé, et, pour mon mémoire de maîtrise, j'ai lu entièrement celui de Julien Green. Aujourd'hui, j'ai un peu décroché.

Lancelot a dit…

Quant aux miens, d'écrits de l'époque (enfin, ceux de mon adolescence) je ne les rouvre même pas. J'ai un avantage sur Georges : je sais quelle gueule ils ont.