dimanche 26 juin 2011

Et un peu de musique, ça vous dirait? (19)

Ce soir, une idée comme une autre. Je possède des piles de CD que je n'écoute plus que très rarement, voire jamais. Certains même, au deuxième rang, sont peut-être encore sous cellophane, ou jamais écoutés jusqu'au bout.

Alors, j'ai pioché au hasard dans les rayons de la musique classique, bien décidé à enserrer le petit objet dans ma chaîne, quel qu'il soit. Le hasard, quand on sait ma passion pour la musique religieuse, aurait pu plus mal faire: je suis tombé sur le Requiem de Saint-Saëns interprété par l'Orchestre national d'Ile de France dirigé par Jacques Mercier. Je ne garde aucun souvenir de cette œuvre. Pourtant Saint-Saëns n'est pas un musicien complètement anodin pour moi. Pierre m'avait fait découvrir il y a longtemps sa Symphonie n°3 pour orgue qui, à une époque, passa en boucle dans notre appartement. Et je ne parlerai pas de son Carnaval des Animaux, sans doute son œuvre la plus connue.

Pour les voix: le Choeur régional Vittoria (directeur artistique: Michel Piquemal), Françoise Pollet, Magali Chalmeau-Damonte, Jean-Luc Viala et Nicolas Rivenq. Pour l'orgue: Jacques Amade. Enregistrement réalisé à l'église Notre Dame du Travail, Paris, juillet 1989.

Dès les premières mesures du Kirie, on ne peut pas se tromper: on est bien chez Saint-Saëns. D'ailleurs, l'orgue, cet instrument que j'aime tant le soir et si peu le matin, fait vite son apparition au sein de cette musique romantique. Saint-Saëns, organiste à l'église de la Madeleine à Paris, voyait le développement de sa carrière bridé par cette régularité des services dus à cette paroisse. Il décida d'en démissionner en 1877. Or il se trouva que l'un de ses amis, Albert Libon, directeur général des Postes, lui légua par testament la somme de cent mille francs destinée à lui permettre de se consacrer entièrement à la composition musicale.

Une condition cependant à ce leg: Saint-Saëns devait, un an après le décès de son ami, exécuter un Requiem écrit de sa main. Or Libon mourut subitement en 1877. Saint-Saëns, en 1878, écrivit cette Messe en huit jours dans un hôtel de Berne.

3 commentaires:

Cornus a dit…

Je vote pour !

en passant... a dit…

belle découverte !

Calyste a dit…

Cornus: enfin!

En passant: en fait, en arrivant à cet Agnus, je me suis souvenu l'avoir déjà entendu.