lundi 8 juin 2009

L'Attentat.

Entamé avec assez d'enthousiasme, ce livre, comme je l'ai dit, n'a pas pour moi tenu ses promesses jusqu'au bout.

Autant les premières pages consacrées à l'attentat (aux attentats) en lui-même puis à la douleur de cet homme, le narrateur, dont la femme s'est fait exploser au milieu d'un groupe d'enfants, m'a tenu attaché à la lecture, autant la suite, la recherche de la vérité, du pourquoi de ce sacrifice au nom d'une cause sacrée m'a paru parfois, souvent même, trop intellectuelle et donc en inadéquation avec les sentiments du narrateur à ce moment-là. On sent trop l'écrivain derrière le "je". Le message est intéressant et hautement respectable, pour la paix, contre les extrémismes, quel que soit le bord d'où ils partent, israélien ou palestinien, mais la "mise en émotion" me semble manquée. On aurait voulu, j'aurais voulu, des tripes là où souvent la théorie a tendance à affleurer.

Des larmes me ravinent les joues... "Celui qui t'a dit qu'un homme ne doit pas pleurer ignore ce qu'homme veut dire", m'avoua mon père en me surprenant effondré dans la chambre mortuaire du patriarche. "Il n'y a pas de honte à pleurer, mon grand. Les larmes sont ce que nous avons de plus noble." Comme je refusais de lâcher la main de grand-père, il s'était accroupi devant moi et m'avait pris dans ses bras. "Ça ne sert à rien de rester ici. Les morts sont morts et finis, quelque part ils ont purgé leurs peines. Quant aux vivants, ce ne sont que des fantômes en avance sur leur heure..."

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