dimanche 21 juin 2009

Après-midi rose

Samedi matin, j'ai préféré ne pas aller courir avec Stéphane I., ma douleur aux fessiers s'étant transformée dans la jambe gauche en quelque chose évoquant de loin une sorte de sciatique (remarquez mes bémols, je ne cherche pas à me faire plaindre). Ou peut-être simplement le coup dur de la veille s'était-il métamorphosé chez moi, comme c'est souvent le cas, en tension musculaire intense, source de douleurs.

Mais, comme je ne peux décidément pas rester enfermé quand le soleil brille, je me suis tout de même décidé à aller faire une petite promenade décontractante (et elle le fut) au parc de la Tête d'Or. En ressortant par la porte du lycée, j'ai découvert un camion que des messieurs fort regardables ornaient, à grand renfort de rires, de ballons aux couleurs claires et principalement roses. Je venais de découvrir le point de départ du défilé de la Gay Pride lyonnaise qui devait avoir lieu l'après-midi. Un policier très aimable et souriant m'indiqua les horaires en me conseillant d'arriver un peu avant, vue la foule. Un habitué? Je suis rentré à vélo, ai pris un repas rapide et à 13h45, j'étais sur place. Une heure plus tard, j'avais vu passer l'ensemble des chars et des participants.

Que dire? D'abord que je suis content d'avoir, après la tentative manquée de Montpellier, pu voir de quoi il s'agissait. Ensuite que j'ai été étonné en bien: je m'attendais à un défilé de culs à l'air se dandinant comme canards ou pintades, ou à une ambiance survoltée dominée par les cris suraigus de folles que je respecte mais à qui je ne donne pas le droit de me représenter. Rien de tout cela ou presque. Au contraire, une majorité énorme de gens comme vous et moi, inidentifiables au premier coup d'œil dans la rue, des gens calmes et souriants, des gens responsables brandissant des banderoles ou des panonceaux aux messages humains et en rien provocateurs (sauf pour des extrémistes pervers), des hommes et des femmes, de tous âges, même si beaucoup de jeunes. Tout ce rassemblement de bonne humeur et de franche décontraction m'a beaucoup touché et il s'en est fallu d'un poil que je ne me joigne au défilé, même si le mot "Fierté" ne me convient toujours pas. Mais j'avais rendez-vous avec J., pour d'autres festivités à Villeurbanne et j'ai réenfourché le vélo rouge de la ville, toujours avec le même sentiment de liberté et de légèreté.

Deux choses encore sur ce début d'après-midi:
-des jeunes gens distribuaient des prospectus informant sur la nécessité d'utiliser un préservatif. Le mec en a donné à tous mes voisins et a semblé ne pas me voir. Un peu vexé, je lui ai réclamé ce papier. Comme si mon âge m'empêchait d'avoir des activités sexuelles! Ou alors pensait-il que je devais être au courant! Quelques minutes plus tard, la jeune fille qui proposait les mêmes papiers me l'a tendu, elle, sans marquer une seule seconde d'hésitation. Quand je vous dis que les femme sont plus intelligentes que les hommes. Ou plus délicates.
- dans tous ces participants, un seul visage connu, salué de loin. Selon l'humeur, je peux conclure de deux façons: soit que décidément, je suis "out" et ferais mieux de penser à ma future retraite, soit qu'il me reste encore un monde fou à rencontrer, toute une foule de gens avec qui faire connaissance. Personnellement, je choisis la deuxième option.
P-S: Mes douleurs avaient, entre temps, quasi totalement disparu! Dé-con-tra-ction!
Re P-S: Je voulais faire aussi un billet sur le reste de l'après-midi consacré aux "Invites" de Villeurbanne, auxquelles j'assiste depuis maintenant deux ans. Mais pas le temps. Demain. Je préfère commencer mon chargement de photos sur Flickr. Allez les voir en cliquant, dans la colonne de droite sur "mes photos": vous aurez déjà une idée!

3 commentaires:

Olivier Autissier a dit…

Je suis ravi de te savoir un œil nouveau sur la Gay Pride.

Calyste a dit…

Il était temps!

S. a dit…

"ma douleur aux fessiers" ?? :p

concernant la gay pride, cela fait la 3ème année que je la manque. J'en n'ai jamais vu, et j'aurai souhaité y participer en tant que spectateur. Je suis content que ceci ne t'a pas choqué, car je pensais un peu comme toi ...
Bises, S.