jeudi 18 septembre 2008

Des tests et moi.

Aujourd'hui, c'était Tests Nationaux français en 6°. Des années que cela dure, des années que nous y perdons des heures, des années que nous nous demandons franchement à quoi cela peut bien servir.

En plus, depuis trois ou quatre ans, ils nous resservent exactement les mêmes, à la virgule près: de sombres histoires d'eaux usées et une affaire sordide entre un roman et un dictionnaire. De quoi passionner ces enfants pour la lecture! Certains d'entre eux les ont d'ailleurs déjà faits en juin dernier, s'ils avaient une maîtresse de CM2 très angoissée et voulant savoir si ses protégés étaient vraiment au niveau pour entrer en 6°. Dans ces conditions, comment interpréter les résultats? Comment leur accorder un quelconque crédit?

L'état lui-même semble s'en désintéresser, même s'il ne consent toujours pas à les supprimer, ou à les remplacer par quelque chose d'utile, des outils dont nous pourrions nous servir pour cerner et si possible résoudre les difficultés de certains.
Il y a quelques années, nous avions droit à des statistiques nationales, des pourcentages de réussite selon les items (comprenez points d'observation). Cela ne servait à rien, mais prouvait que quelqu'un reprenait notre travail, le prolongeait et que nous n'avions pas inutilement perdu notre temps à coder et à transcrire les scores sur ordinateur.

Aujourd'hui, plus rien de tout cela. On nous demande les résultats de quatre ou cinq élèves (choisis au hasard?)en septembre, puis ces élèves sont, paraît-il, "conviés" à repasser des tests en juin, histoire sans doute de vérifier leur progression. Mais tout ce petit tralala est si discret, si anodin, si futile que je n'en ai eu connaissance que ce matin et encore par le plus grand des hasards.

Ainsi, deux heures de cours envolées (et on est toujours un peu à l'étroit dans l'emploi du temps en début d'année), des heures de correction , de codage et de saisie informatique pour ....rien! Ne parlons même pas de l'aspect interdisciplinarité qui, lui, a été le premier sacrifié, il y a des années déjà.

Plus j'avance dans ma "carrière", plus je suis critique face à tout ce qui nous est imposé de haut, par des gens dont on se demande la dernière fois où ils ont vu un élève face à eux en cours. On nous brinquebale d'une mode à l'autre, d'une ringardise à l'autre (tendance actuelle) et où est l'intérêt des élèves là-dedans? On peut souvent le chercher ailleurs.

Aussi, ce matin, ai-je été ravi de voir tous ceux, ou presque, qui avaient fini avant l'heure, sortir de leur cartable un livre et se jeter dessus comme des affamés, après avoir été "radiographiés" sous toutes les coutures. Le plaisir après la vivisection! J'étais le seul, vraiment, à regarder constamment la pendule!

3 commentaires:

Tef69 a dit…

Tuut à fait d'accord ! A mon tour demain matin de sacrifier une heure pour ces maudits tests.... grrrrrrr

Anonyme a dit…

Depuis quelques années, ça a été supprimé lors de l'entrée au lycée...
Joie......

Calyste a dit…

Heureux homme!