De vent, de froidure et de pluye,
Et s'est vestu de brouderie,
De soleil luyant, cler et beau.
Il n'y a beste, ne oyseau,
Qu'en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissié son manteau !
Riviere, fontaine et ruisseau
Portent, en livree jolie,
Gouttes d'argent, d'orfaverie,
Chascun s'abille de nouveau :
Le temps a laissié son manteau !
Charles d'Orléans
3 commentaires:
Comme la nature est présente dans ces vers. On y respire le printemps.
Zola a remarqué que toute sensualité semblable a disparu dans la littérature française classique, rationaliste. Même chez La Fontaine, la nature est privée d'odeur, de bruits, etc. Avec Rousseau elle rentre en force.
Bonne soirée.
Rapide mais sympa.
Pippo : absolument d'accord avec toi. Je n'ai jamais oublié ce poème, pourtant appris très jeune.
Cornus : je vous en ai épargné d'autres, très longs et, à mon avis, beaucoup moins "rafraîchissants".
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