A la chambre funéraire, nous avions lu un texte de Marguerite Yourcenar, tiré des Mémoires d'Hadrien : Anima vagula blandula :
Animula vagula blandula
Hospes comesque corporis
Quae nunc abibis in loca
Pallidula rigida nudula
Nec ut soles dabis iocos
(Petite âme errante, accueillante
visiteuse, compagne du corps,
au pays pour lequel tu pars,
toute transie, livide et nue,
reprendras-tu tes anciens jeux ? ) (Traduction de Marguerite Yourcenar)
Il avait ensuite été incinéré au crématorium du nouveau cimetière de la Guillotière et nous avions éparpillé ses cendres dans le jardin du souvenir. J'ai voulu y retourner aujourd'hui : il est beaucoup plus étendu que dans mon souvenir. De petites plaques rappellent le nom des disparus, mais pour lui, rien. Il ne reste rien de ce garçon que mes souvenirs et quelques objets qu'il nous avait légués.
Rien, mais que les roses étaient belles sous le soleil ...
2 commentaires:
Je n'ai pas vu Line Renaud et je ne suis pas toujours fan de ses interprétations comme actrice/comédienne depuis une vingtaine d'années, mais il y a un truc pour lequel elle ne fait pas semblant et qui attire ma sympathie, c'est son action pour le Sidaction. Il se murmure que le vaccin à ARN messager pourrait susciter un nouvel espoir (des essais sont en cours). Le souci (entre autres) du VIH, ce sont ses protéines périphériques qui ne cessent de changer de forme à cause des perpétuelles mutations génétiques du virus et du fait que des "terminaisons périphériques" desdites protéines empêchent la reconnaissance du virus (de la protéine) par le système immunitaire et sans doute le blocage par des anticorps ? En attendant, c'est sûr que c'est problématique cette absence de vaccin. Et pourtant, on ne peut pas dire que la recherche s'est endormie sur le VIH, de nombreuses avancées ont eu lieu à la fois sur les vaccins, sur les médicaments antiviraux et sur des aspects fondamentaux généraux. La recherche liée au SIDA a fait énormément progresser les sciences biologiques et médicales.
Après, cela ne fera pas revenir ceux qui y sont restés et qui avaient été monstrueusement montrés du doigt à l'époque.
Cornus : ce que tu dis a été expliqué hier soir et j'ai appris des choses. Quant au temps où l'on montrait du doigt (et ce n'était pas le pire !), je préfère non pas l'oublier mais lui tourner le dos.
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