L'ivresse est envolée et l'espérance est morte :
Ils ont goûté le fruit de l'arbre défendu.
Jamais l'Ange pour eux ne rouvrira la porte
Du paradis perdu.
Depuis que du bonheur ils ont touché la cime,
Soumis au châtiment, résignés à souffrir,
Ils ne regrettent rien, ni l'exil, ni le crime,
Ni l'horreur de mourir.
La faim, la soif, n'ont rien dont le cœur se désole,
Ni le soleil de feu, ni le désert géant ;
Qu'importe ! ils ont l'Amour : de tout il les console
Et le reste est néant.
Car l'Amour, engendrant voluptés et tortures,
N'était pas dans l’Éden aux vertus condamné :
Il fallait pour qu'il fût connu des créatures
Que le crime fût né.
C'est sur le Désespoir que fleurit l'Espérance;
Pour que le Rut devînt l'Amour prodigieux
Il fallait aux humains le remords, la souffrance
Et les pleurs dans les yeux.
(...)
2 commentaires:
Ah ben oui... bon sinon sa musique est belle ! :-)
Cornus : j'aime aussi beaucoup sa musique, particulièrement l'archi-connu Requiem.
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