Poète lyonnais (1815-1891)
Médaillon sur le mur de sa maison (rue Joséphin Soulary)) |
DANS LA BRESSE AU SOL GRIS
Dans la Bresse au sol gris coupé d’étangs limpides,
Saint Hubert a souvent ri de me voir chasser ;
Car le râle me nargue en ses crochets rapides,
Et le lièvre, bien coi, me regarde passer.
Un jour, las et fourbu, les flancs du carnier vides,
Je m’étendis à l’ombre et cessai de penser.
Deux bouleaux balançaient sur moi leurs voix timides,
Et je crus les entendre en ces mots converser :
« Comprends-tu, disait l’un, qu’on soit assez poète
Pour venir de si loin dormir, et qu’on s’entête
A poursuivre un gibier qu’on veut ne pas tenir ? »
Et l’autre : « Mon avis est que cet imbécile,
Ennuyé de sa femme, aura quitté la ville
Pour s’ennuyer tout seul, et n’en pas convenir. »
6 commentaires:
je râle et je Dombes de haut
:-D
Saint-Marc : les hauts, dans la Dombes, il faut les trouver !
peut-être du haut du front de moraines, du côté d’Ars ...
Bine bien, c'est pas trop mal.
Saint-Marc : tout juste un plateau ...
Cornus : avec un peu d'humour.
Calyste : je voulais juste dire que, quand tu es au pied du "plateau" et que tu longes la côtière, tu as quelques mètres d'épaisseur du front et du fond du glacier créateur de ce petit pays qui en imposent et m'ont (personnellement) impressionné ...
;-)
Enregistrer un commentaire