mercredi 20 novembre 2013

Fermer les volets.

Cette fois, c'est volets fermés dans l'appartement. Six fenêtres et portes-fenêtres qu'il faut clore chaque soir et rouvrir chaque matin. Parce que, bien sûr, mon appartement est trop ancien pour être équipé de volets roulants ! Chaque année, j'attends le plus tard possible pour en arriver là. Mais depuis deux jours, on ne plaisante plus. Ce matin, il neigeotait sur Lyon. Rien à côté de Saint-Étienne. De la neige mouillée, comme on dit par ici, qui ne tient pas au sol. Mais le froid est bien là.

J'éprouve deux sensations radicalement opposées face à cette clôture de l'appartement. La première, désagréable : je me sens un peu enfermé, comme en cellule derrière les persiennes qui me masquent le spectacle de la rue. J'aime observer les passants attardés, seuls ou en groupes, qui regagnent leurs pénates. J'aime par dessus tout la vue des fenêtres éclairées, de l'autre côté de la rue, où parfois passent des silhouettes d'inconnus à qui j'invente volontiers des histoires ou qui me les joue en direct. Je suis un peu voyeur.

L'autre agréable : impression de calme, de sérénité dans mon cocon douillet où rien ne peut plus me troubler.

Mais c'est malgré tout la première qui l'emporte souvent. Fermer les volets signifie pour moi la fin de la journée, le plus rien à faire ou le tout à faire seul. Comme une sorte de petite mort comparable à celle que je ressens lorsqu'il faut regagner son lit pour la nuit.

8 commentaires:

plumequivole a dit…

Les volets ça m'insupporte mais tirer les gros rideaux épais pour se la jouer petit nid douillet, ça j'adore. Et rien n'empêche de les soulever pour "jeter un oeil" dehors !

CHROUM-BADABAN a dit…

Chez moi, il n'y a pas de volet,pas de rideaux !
Autant dire que je vis dans la rue !

Calyste a dit…

Plume : ça, c'est ce que je fais à la belle saison.

Chroum : et tu y es bien ?

Cornus a dit…

Moi, j'aime bien les volets sous toutes leurs formes. En soirée, j'aime pas trop que les passants du trottoir nous voient dans le salon ou dans la salle à manger quand nous recevons.
Mais d'un autre côté, avoir une vision sur les fenêtres éclairées des immeubles d'en face, est un spectacle que je comprends.

Calyste a dit…

Cornus : voir sans être vu !

CHROUM-BADABAN a dit…

Oui j'y suis bien !
A la rue, au deuxième étage, ça va !
J'aime la rue ; la rue, c'est l'espace qui appartient à tous !
Un lieu d'égalité !
Une propriété commune...
Ave

CHROUM-BADABAN a dit…

avec ses bruits, ses vents contraires, ses parfums...

Calyste a dit…

Chroum : moi aussi, je suis au deuxième. L'endroit idéal.