samedi 14 septembre 2013

Argent brûlé

Quel drôle de livre que celui que je viens de lire, l'esprit ailleurs vu le contexte familial. Et pourtant, il m'a plu. Comme m'avait plu le roman de Truman Capote, De Sang froid, avec lequel il a de nombreux points communs. D'abord, comme chez Capote, cette histoire d'une cavale de bandits après l'attaque d'un convoi de fonds à Buenos Aires en 1965 est tirée d'un fait divers réel. Ensuite, la violence y est la même, froide et implacable. Le style aussi, la volonté quasi journalistique de retranscrire minutieusement les événements sans, à aucun moment, porter un jugement sur les faits. Même façon aussi , si je me souviens bien, de présenter les protagonistes et le processus qui les a conduits à cette tuerie.

Seule différence notoire, le cadre où se situe l'action, cette Argentine des années soixante, en pleine crise politique et sociale, crise qui dura de nombreuses années après la chute de Peron.

Le roman a été adapté au cinéma sous le titre Vies brûlées.
(Ricardo Piglia, Argent brûlé. Ed. J'ai lu. Trad. de François-Michel Durazzo.)

3 commentaires:

CHROUM-BADABAN a dit…

Quand on pense que Truman Capote est mort bourré de médocs et d'alcools...
C'éatit un pote à Gore Vidal un écrivain que, si tu ne le connais pas déjà, je te conseille !

Calyste a dit…

daniel : bien sûr que je connais.

Cornus a dit…

Remarque que brûler de l'argent qui ne vaut rien (cf. billet de Plume), on ne risque rien.
Je te souhaite le meilleur dimanche possible.