vendredi 24 juillet 2009

Basse danse et courtoisie

Hier soir, le temps menaçant a finalement permis in extremis aux spectacles prévus à la Tête d'Or de se dérouler.

Une première partie très décevante pour moi: je connais la qualité de l'Ensemble Boréades et ne l'ai pas retrouvée hier alors qu'il accompagnait une mise en scène un peu niaise des aventures d'Alice au pays des merveilles produite par les ateliers Emelthée. Il faut dire que le vent soufflant très fort sur la pente au-dessus du lac ne permettait qu'à peine d'entendre un tiers des répliques échangées.

La deuxième partie, en revanche, était à la hauteur des promesses: les Jardins de courtoisie proposait une promenade dans le Roman de la Rose, promenade tantôt récitée, tantôt chantée, tantôt dansée. Beaux costumes Renaissance et instruments anciens. Très bonne qualité de l'ensemble. Ainsi avons-nous passé plus d'une heure à côtoyer Guillaume de Machaut, Gilles Binchois, John Bedyngham et Johannes Ockeghem ainsi qu'à décrypter le manuscrit de basses danses de Marguerite d'Autriche.

La basse danse est ainsi nommée car elle se danse au sol, sans saut ni pirouette. Comme le dit le programme: "Elle est délicate et raffinée, combinant subtilement quelques pas pour dessiner au sol des figures. C'est une danse chorégraphique qui tisse entre les danseurs, ici un homme et une femme, une relation courtoise de rencontre et d'évitement entrant en résonance avec les ingrédients de l'amour courtois."

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