samedi 10 novembre 2007

Riens (28)

Journée sinistre par le temps: froid, gris et pluvieux. Je suis allé au Parc ce matin pour courir. Encore quelques belles cuisses à l'air, mais peu. Vivement le printemps: je préfère les shorts aux collants, ils sont plus excitants à manipuler et dévoilent plus rapidement leur secret (Le temps est parfois compté !).
Tout mon travail scolaire étant prêt, j'en ai profité pour revoir le classement des papiers de ma mère et calculer approximativement ce qu'elle va toucher (retraite et réversion de mon père): ça n'est pas gros! Mais il y a sans doute plus malheureux.
J'ai parlé avec J. au téléphone de mon premier texte sur Yvon, texte dont je ne suis pas entièrement satisfait. Ses questions m'ont fait réfléchir. Je lui ai expliqué que je ne voulais pas exposer de façon trop impudique mes émotions, mes sentiments, et qu'en rester à l'exposé factuel ne me convenait pas.
Je voudrais qu'à travers les faits, on comprenne les sentiments que je veux exprimer. (Je suis très béhavioriste . Ce n'est pas pour rien qu'un de mes romans préférés est Des Souris et des hommes, de John Steinbeck.) Mais j'ai l'impression de ne pas y parvenir. Le sujet peut-être, me tient trop à coeur.
Je me demande toujours pourquoi j'écris dans ce blog. Je crois qu'après avoir rangé les affaires, trié les papiers de Pierre et de mon père, je suis en train de trier mes souvenirs, de les dépoussiérer, de les ranger à une place qui n'a rien de chronologique mais qui doit tout à l'affectif. Sans doute est-ce une phase nécessaire pour me reconstruire, un temps utile pour "faire mes deuils" (expression que je déteste.) . Et après?
Dernière chose (qui n'a rien à voir) : il y a quelques jours, avant de partir pour les Etats-Unis, Sarkozy s'est rendu en Bretagne pour tenter de calmer les marins pêcheurs. Il a été très mal reçu, mais il doit en avoir l'habitude maintenant. Mais pour qui se prend ce monsieur? Sa façon de parler à l'un d'entre eux, sa façon de le tutoyer vulgairement n'est pas digne d'un président de la République. Jamais ses prédécesseurs (de gauche ou de droite) n'auraient agi ainsi. Si faire jeune, c'est faire vulgaire, alors je suis heureux de vieillir.

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