mercredi 10 juillet 2019

Musique et cinéma



Théorème, de Pasolini (1968), repassé l'autre soir sur Arte.Un film difficile mais qui me fascine depuis que je l'ai découvert. Avec Terence Stamp, Silvana Mangano, Massimo Girotti, Laura Betti, Ninetto Davoli, Anne Wiazemsky et Andrès José Cruz. Ce qui m'a toujours surpris, c'est que ce film ait obtenu le grand prix de l'office catholique international du cinéma. (même si, six mois plus tard, l'office regretta cette attribution). Mais, à bien y regarder, Théorème est un film profondément mystique. Comme toute l’œuvre de Pasolini.

8 commentaires:

Pippo a dit…

Revoir Théorème, enregistré lundi soir, va me rajeunir. En attendant, l'extrait que tu as placé en lien youtubien m'a musicalement surpris : c'est donc ainsi qu'on interprétait le Requiem de Mozart il n'y a pas si longtemps !
Je suis curieux de découvrir la version scénique qu'en proposent actuellement Raphaël Pichon et Romeo Castellucci à Aix. Arte la diffusera ce soir à 22 heures 45, en léger différé. On en reparlera sans doute.

Calyste a dit…

Pippo : merci, je serai sans doute devant l'écran.

Cornus a dit…

Ce n'est pas parce que je ne comprends pas que je n'aime pas, c'est juste que je n'aime pas et je n'ai pas pu regarder l'extrait en entier, ce qui est rare. Du coup, la musique est passée au troisième plan.

plumequivole a dit…

Alors Calyste, le Requiem, regardé ? Moi j'en sors, subjuguée. Totalement.

Calyste a dit…

Plume : j'en sors aussi. Enthousiasmé par certains moments, un peu moins par d'autres. Mais c'était à regarder, oui.

Calyste a dit…

Cornus : rassure-toi, ma sœur non plus n'a pas supporté.

Pippo a dit…

Le mysticisme au kilog.
Théorème est beau, "c'est trop beau" pour parler moderne. Aussi lui pardonne-t-on ses longueurs esthétisantes, tels ces gros plans prolongés sur le visage peint de Silvana Mangana, immobile, "the eyes wide open", ou de cette servante, humble comme il se doit, qui, nourrie de soupe d'orties, se transforme en madone pleureuse.
Film christique ? Interviewé peu avant la création de son Martyre, Debussy, qui n'allait pas tala messe, à lâché le même adjectif en pâture aux journalistes.
Visconti, si Pasolini lui avait demandé conseil, ne l'aurait sans doute pas orienté vers le Requiem de Mozart écrasé par le Choeur académique russe d'Etat d'URSS et l'Orchestre philhamonique d'Etat de Moscou, dirigés par Alexandre Sveshnikov. Ennio Morricone s'en sort mieux quand il fait son petit Schönberg.
Promis, je serai plus nuancé à propos du Requiem de Mozart-Pichon-Castellucci.

Calyste a dit…

Pippo : oui, exact. les gros plans sur Mangano, je ne les avais jamais remarqués jusque là mais il en abuse un peu, comme d'ailleurs, les plans rapprochés sur braguettes. Mais j'ai peut-être l'esprit tordu.
J'attends avec intérêt ton avis sur le Requiem d'Aix. J'ai donné le mien sur mon avant-dernier billet.