vendredi 26 février 2016

Elégant

J'aurais dû écrire "et les gants" mais c'est bien l'adjectif qui m'est venu à l'esprit après ma visite à la galerie Tator, tout près de chez moi.

J'avais déjà repéré cette maison de la rue d'Anvers depuis longtemps. Comment faire autrement : elle était, à une époque, recouverte d'aluminium ? Maison particulière, atelier d'artiste ? Je n'avais pas approfondi, passant le plus souvent devant en voiture.

Et puis, sur la programmation du Goethe Institut, je repère cette expo : Airmachine, de Ondrej Adamek et Carol Jimenez. Et, surprise, elle se tient précisément dans cette maison. Un petit saut de puce et j'y suis. Porte fermée. Rien ne transparaît de l'extérieur. Je sonne. Pas de réponse. Je sonne encore. Toujours rien. Alors, j'en reviens aux bonnes vieilles méthodes : je frappe.

Une fenêtre s'ouvre à l'étage. Une jeune fille apparaît et vient m'ouvrir. Non, la sonnette ne fonctionne pas : il y a des travaux en haut, où habite un des propriétaires de la galerie. Une seule pièce où s'impose de drôles de formes. La porte refermée, nous sommes plongés dans le noir et l'installation prend vie.

Lumière et sons. J'ai l'impression de me retrouver dans la scène du film La Belle et la bête, de Cocteau, où Josette Day s'avance dans un long couloir aux rideaux flottants peu à peu éclairé par des bras tenant des chandeliers. La rue est juste derrière moi, à quelques mètres, et je me sens propulsé ailleurs, dans un ailleurs onirique où je suis bien.

Ondrej Adamek est un compositeur pragois vivant à Berlin qu'en fait  je connaissais déjà. Lors de ma visite au fort du Bruissin à Francheville, il y a quelque temps, je n'avais pu voir une salle, fermée à cause d'une panne de la machine. Et ce que je n'ai pu voir alors, je l'ai vu hier.






4 commentaires:

plumequivole a dit…

Ça me plaît beaucoup.

Cornus a dit…

Cela n'a pas l'air mal.

karagar a dit…

pas trop d'adhésion de ma part mais que tu aies persévéré pour entrer me scie !

Calyste a dit…

Plume et Cornus : l'impression onirique était amplifiée par le son.

Karagar : quand j'ai une idée en tête, je ne l'ai pas ailleurs !