dimanche 10 mai 2015

Le A

Lui, indéracinable de sa première place tellement il se campe droit sur ses deux jambes. Pas peu fier, un brin prétentieux d'être au début de tout, l'alpha. Un rien comédien avec sa gueule de tréteau. Il peut se targuer de n'avoir jamais changé de prononciation, même avec l'accent grave. Seul le circonflexe le rend un peu plus sourd.

Avec le B, il entre en religion. Lorsqu'il en a marre, il convoque le C. Le G lui donne un air respectable, mais il n'aime pas le I. Le J le fait bouger. S'il rencontre le P, il gobe tout. Le T le rend sceptique mais le V le fait rentrer en religion.

Rimbaud le dit noir comme les doigts du typographe qui l'imprime. Il copie le O pour la surprise et la joie et, naturalisé anglais, il s'entend E. Mais il peut aussi être franc, en vous avertissant, collé à l'arrière d'une voiture.

7 commentaires:

Jean-Pierre a dit…

Inscrit dans un cercle, il marque la fin de la hiérarchie et des chefs.. Léo Ferré l'a chanté

CHROUM-BADABAN a dit…

A comme anarchie, petits grains tout blanc, petits grains de suie !

Calyste a dit…

Jean-Pierre : eh oui, je n'y ai pas pensé !

Chroum : explique.

CHROUM-BADABAN a dit…

Espliké ?
Heu, l'Anarchie, si je ne me trompe, c'est blanc comme des petits flocons de suie, non ?!

Calyste a dit…

Chroum : comme l'hermine et le ramoneur...

Cornus a dit…

Belle série de notes, Calyste. J'avoue, que j'ai dû y réfléchir bien à deux fois pour certaines "énigmes". Belle idée. Bravo.

Calyste a dit…

Cornus : tu sais, je suis un peu fada, parfois...