mercredi 17 avril 2013

On parle encore de moi

Hasard de la vie: cet après-midi, j'avais rendez-vous à la Maïf afin d'y contracter une assurance pour mon appartement. La femme qui m'a reçu connaissait mon nom et savait qui j'étais. Moi, j'ignorais tout d'elle, bien sûr. Elle a fait un instant durer le plaisir avant de me confier que j'avais eu deux de ses enfants en classe il y a une quinzaine d'années:
- Monsieur Calyste! Savez-vous que Quentin me parle encore de vous!

Je l'ai bien surprise lorsque je lui ai décrit son fils et que j'ai rajouté avoir enseigné aussi à son fils aîné, Thibault. Un nom de famille italien, je ne l'oublie pas!

Du coup, l'ambiance fut nettement plus décontractée que lors de mon premier rendez-vous où l'employée enceinte était un peu perturbée par son état au point de me donner des tarifs datant de 2011. De plus, elle n'avait visiblement qu'une envie: que je parte au plus vite. Rien de tout cela aujourd'hui: évocation d'anecdotes, des directeurs précédents. En revanche, aucun souvenir chez elle des autres membres de l'équipe enseignante de ses deux fils:
- Vous savez, il y a des profs qui marquent plus que d'autres!

Pas peu fier, le Calyste. Le soleil, à ma sortie, brillait encore plus fort. D'autant qu'elle m'a fait rencontrer des "militants" pour que je leur expose une demande particulière concernant mon contrat (demande refusée jusqu'à ce jour) et qu'ils m'ont promis de faire, autant que possible, jouer leur statut décisionnel. Il ne me reste plus qu'à me fendre d'une belle lettre circonstanciée sur ma position, lettre qu'ils défendront devant le Conseil d'Administration (dont fait également partie mon ancienne mère d'élèves). Mais, quelle que soit la décision finale, je suis ce soir ravi de réintégrer le circuit mutualiste.

6 commentaires:

Georges a dit…

Oui, il y a des profs qui marquent plus que d'autres. Et je suis sûre que tu es l'un d'eux.
les élèves échappent aux profs, les humains n'échappent pas aux humains.
Je t'embrasse, mutualiste!

Cornus a dit…

Quinze ans après, il faut le faire. Bravo Calyste. Personnellement, la prof de français qui m'a le plus marquée en bien, c'est celle que j'ai eue par deux fois au lycée. Elle était femme de médecin, venait au lycée à pied (elle n'habitait pas loin) et n'avait pas le permis de conduire. Elle n'était pas loin de la retraite quand j'ai quitté le lycée et mes parents ont entendu rapporter certaines de ses paroles à ses élèves : "pas la peine de chercher à crever les pneus de ma voiture, je n'ai pas de voiture". C'était un peu une prof à l'ancienne, mais dans le bon sens du terme. Et une vraie comédienne sur scène.
La Maïf, l'association dont je suis trésorier y a un contrat.

plumequivole a dit…

Tiens, Cornus a subitement changé de sexe ?
Blague à part Calyste, je ne suis pas étonnée outre mesure par le souvenir que certains élèves gardent de toi. Je vois et j'entends comme si c'était hier au moins 4 de mes profs, et pour la plus récente, celle de philo, ça remonte quand même à 46 années ! Les autres c'était en 6ème, autant dire avant le déluge !
Et chacun dans leur genre étaient d'admirables comédiens.

Cornus a dit…

Plume> Mais je suis un ange. Certes, des ténèbres, mais bon...

Calyste a dit…

Georges: bisous aussi, ma Georges.

Cornus: j'ai moi aussi quelques spécimens atypiques dans ma collection de souvenirs. Il faudra que j'en fasse un billet un de ces jours.

La Plume: merci. c'est vrai que je ne me débrouille pas mal comme pitre quand je veux (et quand ils le méritent!)

Cornus: où sont tes ailes? Je ne me souviens pas de les avoir aperçues, à Lyon ?

Cornus a dit…

Mes ailes ? Bien repliées sous ma veste, à coup sûr.