lundi 15 avril 2013

Julia

Ne crachons pas trop vite sur les émissions de vulgarisation. Tous les jeudis, après La Grande Librairie, il y en a une sur la 5, consacrée à l'archéologie. Je la regarde parfois, lorsque le sujet m'intéresse. Bien sûr, aucun risque que je m'attarde sur celle qui tente de décrypter les secrets de l'Atlantide mais ce jeudi, le titre m'a accroché: Les bateaux perdus de Rome. Et j'y ai appris quelques chose.

On nous montrait une fouille sous-marine très courte (5 jours) et contrariée deux journées consécutives par une mer trop mauvaise. La plongée se faisait près de l'île de Ventotene (Pandateria dans l'Antiquité),  au large de Naples et de la Campanie: il s'agissait principalement de remonter quelques amphores vides dont l'intérêt scientifique m'a paru plus que léger.

Mais j'ai appris qu'Auguste y possédait un palais et que c'est là qu'il exila sa seule fille, Julia, convaincue d'adultère. Pauvre Julia qui dut y séjourner cinq ans avant d'avant la permission de rejoindre Regium (Reggio de Calabre), avec interdiction de voir un homme, de boire du vin et de goûter à de la nourriture élaborée. Doublement pauvre Julia qui ne servit que les ambitions politiques de son père qui la maria trois fois  (à Marcellus, à Agrippa et enfin à Tibère que l'on soupçonne de l'avoir faire disparaître peu de temps après la mort du premier empereur).  Par testament, Auguste aurait formellement interdit que l'on transfère ses cendres dans le mausolée qu'il s'était fait ériger à Rome. Qui écrira un jour sur cette femme sacrifiée ?

3 commentaires:

Jean-Pierre a dit…

Et bien c'est chose faite ! Pauvre Julia, victime de la rigidité des romains pour tout ce qui touchait à la morale publique.. (pourquoi interdiction de boire du vin et de toucher de la nourriture élaborée au fait ??)

Cornus a dit…

Il n'y allait pas de main morte, l'Auguste !

Calyste a dit…

Jean-Pierre: en revanche, il en était tout autrement pour la morale privée...
Le vin pour éviter les tentations, sans doute. La nourriture élaborée certainement par volonté vexatoire.

Cornus: je découvre qu'il ne pensait en fait qu'à sa carrière politique et à la consolidation de son "cursus" dynastique.